Immobilier : le temps passe, les prix montent
Selon la note de conjoncture des notaires pour Avril, les prix de l'immobilier devraient continuer à augmenter en 2019. Et ceux, malgré des taux toujours plus bas.
Les Français ont confiance en l'immobilier. Pour beaucoup, la pierre reste une valeur refuge qui ne connaît que peu d'équivalents. Même les mouvements sociaux qui touchent le pays depuis plusieurs mois ne semblent pas ébranler la confiance des particuliers vis-à-vis du marché immobilier.
Il faut ajouter à cela des taux d'intérêts historiquement bas (et qui devraient le rester à court terme) qui d'une part, solvabilisent les personnes qui étaient sortis du marchés et d'autre part motivent encore plus les candidats à l'achat d'un bien immobilier.
Il est ainsi aisé de comprendre pourquoi le marché immobilier enchaîne les années records. 968.000 transactions en 2017, 970.000 en 2018 et le cap du million qui se rapproche. Qui se rapproche seulement, car selon la note des notaires de France, ce seuil ne devrait pas être franchi cette année.
Les prix de l'immobilier encore en hausse dans les grandes villes
En effet, les notaires misent davantage sur une stabilisation des transactions sur les mois, voire les années à venir.
Cela est sans doute explicable par des prix qui ne cessent d'augmenter... Du moins dans certaines villes. En se fondant sur la base des avants contrats, les notaires estiment que la hausse des derniers mois devrait se poursuivre.
D'après des indicateurs avancés jusqu'au mois de mai 2019, il table ainsi sur une hausse à hauteur de 3% par an au niveau national. À Paris, cela se traduirait par exemple à un prix du m² qui atteindrait 9790 €.
Des villes comme Bordeaux ou Lyon subissent d'ailleurs une croissance des prix toujours plus importante, même si Bordeaux, spécialiste depuis bientôt 3 ans de la croissance à deux chiffres, voit sa courbe de hausse de prix ralentir (en prix médians, +5,7 % sur un an pour les appartements anciens au quatrième trimestre 2018 et +8,3 % pour les maisons anciennes.)
L'analyse précise également que la corrélation entre la situation géographique et le bassin de l'emploi sont déterminants. Elle explique que « la corrélation entre la vigueur du marché immobilier et l'évolution du marché du travail se vérifie ».
Les notaires arguent que cette donnée explique d'autant plus une fracture entre deux France, avec un marché dynamique dans les zones économiquement fortes.
Une tendance haussière à relativiser
Pourtant, il convient tout de même de nuancer ces propos. La note de conjoncture distingue plusieurs marchés.
Dans leur étude, les notaires précisent donc que « Les tendances haussières de l'Ile-de-France et de quelques métropoles régionales (Nantes, Rennes, Lille, Lyon et Bordeaux pour l'essentiel) ne résument pas à elles seules le marché immobilier au plan national ».
Toujours selon le document, si 45 % des départements connaissent une hausse du prix des appartements, 40 % affichent une baisse, 15 % restant stables. Pas suffisant néanmoins pour entamer un retournement de cette conjoncture, la fin de la hausse des prix n'est donc peut-être pas pour tout de suite...
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