Impôts : la France est le pays qui taxe le plus ses ménages sur leurs revenus
Selon les chiffres de l'OCDE, le France arrive en tête des pays où la pression fiscale sur les salaires est la plus forte dans ses 34 pays membres, pour l'année 2016. Cette tendance se confirme davantage pour les couples mariés avec deux enfants.
L'impôt sur le revenu, la CSG, les cotisations sociales payées par le salarié et celles payées par l'employeur ont été pris en compte.
Alors que l'on ne paye pas d'impôts dans certains pays, la France, elle, reste celle qui taxe le plus les ménages sur leurs revenus. C'est le constat fait à la suite de la publication des chiffres de l'OCDE sur la pression fiscale sur les salaires pour l'année 2016. Ainsi, sur les 34 pays membres, la France impose à 40% les revenus d'un couple marié avec deux enfants, disposant d'un seul salaire à hauteur du salaire moyen.
Un chiffre bien plus élevé que la moyenne de l'OCDE établie à 26,6% malgré une légère baisse par rapport à 2012 (43,1%). Elle est suivie de la Finlande (39,2%) et de la Belgique et l'Italie (38,6%). Pour ce taux d'imposition donné par l'OCDE, l'impôt sur le revenu, la CSG, les cotisations sociales payées par le salarié et celles payées par l'employeur ont été pris en compte.
Quant aux célibataires sans enfant, le taux d'imposition atteint 48,1% contre 50,1% en 2012. Dans cette catégorie, la France n'est pas en tête mais devancée par la Belgique (54%), l'Allemagne (49,4%) et la Hongrie (48,2%). Le taux d'imposition moyen de l'OCDE est ici fixé à 36%, désigné comme un "coin fiscal".
La France également championne des cotisations sociales payées par l'employeur
Ce terme désigne le "montant total des impôts sur les revenus du travail versés par les salariés et les employeurs, diminué des prestations familiales reçues, en pourcentage des coûts de main d'oeuvre pour l'employeur" précise l'organisation. "La baisse de l'année dernière s'inscrit dans une tendance sur plusieurs années, qui annule en partie les hausses intervenues au cours des années qui ont immédiatement suivi la crise économique mondiale" ajoute-t-elle.
Les prélèvements sur les revenus du travail pour le salarié moyen dans les pays de l'OCDE poursuivent leur légère décrue, bien que cette baisse s'explique en partie par des réformes dans une poignée de pays.
Pascal Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d'administration fiscales de l'OCDE
Parallèlement, l'impôt sur le revenu seul pour les célibataires en France est plutôt bas. En effet, son taux d'imposition est de 10,8% loin derrière le Danemark (35,9%) ou l'Islande (26,9%) et juste en dessous de la moyenne de l'OCDE (13,4%). Ce sont les cotisations sociales payées par l'employeur qui augmentent la note des impôts, avec un taux de 26,8% contre 14,4% en moyenne dans l'OCDE.