Impôts locaux : une année 2016 modérée pour les communes

Hugo Eugene 12 Septembre 2016 17:38

D'après une étude présentée par le quotidien Les Echos, le montant moyen de la taxe d'habitation et de la taxe foncière a augmenté d'environ 1% en moyenne. C'est moins qu'en 2015.

Impôts locaux : une année 2016 modérée pour les communesLa hausse des impôts locaux reste supérieure à l'inflation

La rentrée, une période qui rime avec taxe d'habitation et taxe foncière. Si les ménages commencent à peine à recevoir les fameux sésames dans leurs boîtes aux lettres, un bilan de l'édition 2016 a déjà été tracé dans une étude du Forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales et publiée ce lundi par le journal Les Echos.

Ainsi, les impôts locaux ont augmenté de 1% en moyenne dans les deux tiers des villes. A quoi correspond cette augmentation concrètement ? De 3 à 82 euros en ce qui concerne la taxe d'habitation et de 6 à 147 euros pour la taxe foncière. L'an dernier, cette augmentation avait été plus forte (+1,8%), ce qui montre bien que les deux tiers des grandes villes s'en sont tenues à la revalorisation des bases votées au Parlement en loi de finances. Pourtant, à cause d'une inflation quasi-nulle, cette hausse va tout de même impacter le pouvoir d'achat des contribuables.

Un résultat qui surprend Nicolas Laroche, délégué général du Forum. Il explique à l'AFP : "Les élus locaux montraient beaucoup d'inquiétudes sur l'évolution de leurs finances à cause de la baisse des dotations et des surcoûts liés par exemple aux nouveaux rythmes scolaires. Autant d'arguments qui auraient pu justifier une hausse des taux ou une révision à la baisse des abattements".

Les disparités restent fortes selon les villes

Les chiffres de la taxe d'habitation et de la taxe foncière varient significativement de ville en ville. A Nantes par exemple, la municipalité a expliqué l'augmentation de 6,5% du taux de la taxe d'habitation par la nécessité de développer l'activité de la commune (Nouveaux investissements, lignes de bus...). Le podium des villes qui ont la main la plus lourde est complété par Saint-Denis (6,7%) et Clermont-Ferrand (6,3%).

A l'inverse, les villes qui ont le moins fait appel à leurs contribuables sont Grenoble (+0,8%), Nice (+0,3%) et Caen (+0,3%). En ce qui concerne ces deux dernières, Les Echos ajoutent qu'il s'agit de "deux villes dirigées par des maires de droite ayant fait de la baisse d'impôt une priorité de mandat".

Afin de réduire l'écart qui se creuse entre la baisse des dotations de l'Etat et les charges imposées, François Hollande a annoncé en juin que la baisse des dotations de l'Etat aux communes serait diminuée de moitié pour 2017. Le fonds de soutien à l'investissement qui avait été mis en place cette année sera, lui, reconduit pour un montant de 1,2 milliards d'euros.

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