Investissement : deux épargnants français sur trois ne sont pas optimistes

Timothée Talbi 20 Mars 2018 17:56

C'est un des nombreux enseignements de la quatrième étude de l'entreprise américaine d'investissements Blackrock. Intitulée « Global Investor Pulse » (« le pouls de l'investisseur mondial »), elle a été menée auprès de 28.000 épargnants (dont 4.000 Américains) provenant de 18 pays différents.

Investissement : deux épargnants français sur trois ne sont pas optimistesUne majorité de Français semblent empreint d'une indifférence vis-à-vis de l'investissement

A l'échelle mondiale, la population chinoise est souvent opposée à celle américaine en termes de gestion financière personnelle : en Chine, la tendance est largement plus à l'épargne alors qu'aux Etats-Unis c'est la consommation qui prime.

En 2017, la dernière étude « Global Investor Pulse » (les trois premières ont été réalisées entre 2013 et 2015) s'est entre autres intéressée au cas français représenté par un échantillon de 1.000 individus. Sa conclusion est qu'en France, une majorité de particuliers ont une vision pessimiste de l'épargne.

Un rejet de l'investissement

Tandis qu'en moyenne, près d'un Européen sur deux se dit confiant en matière d'épargne, le ratio tombe à un sur trois en France. Pire, ce phénomène semble s'être renforcé entre les études de 2015 et 2017, en particulier du côté des hommes (baisse de la confiance de 16%, soit deux fois plus que pour les femmes). En termes de tranches d'âge, ce sont les particuliers âgés entre 25 et 34 ans et entre 45 et 64 ans qui sont les plus défiants.

Concrètement, les Français semblent majoritairement indifférents à l'investissement. Ainsi, malgré un contexte particulièrement avantageux marqué par des taux faibles, 40% n'ont pas l'intention d'en profiter et presque autant n'en perçoivent pas l'intérêt vis-à-vis de leurs propres finances. Cela se reflète dans la gestion des actifs financiers des Français. Pour quatre épargnants sur cinq, les liquidités dont le livret A représentent les deux tiers de ces actifs. De même, les placements sont largement orientés vers l'assurance-vie qui compte pour un cinquième du total.

La prochaine étude de Blackrock devrait permettre de mettre en évidence un potentiel effet Macron dans le comportement des Français vis-à-vis de l'investissement. En effet, le Président de la République a réitéré à plusieurs reprises son désir de faire de la France une terre d'investissements.

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