Maisons individuelles : la norme qui fait grimper les coûts de construction
Le surcoût lié au respect de la nouvelle réglementation thermique et sa norme RT 2012 est estimé entre 15 % et 20 % par une grande moitié des constructeurs de maisons individuelles, selon le site Budget-Maison.com.
Le coût des constructions de maisons individuelles grimpe avec la RT 2012
Ils n'avaient pas prévu des coûts aussi élevés. Les pouvoirs publics avaient tablé une hausse moyenne de 7 à 8 % (hors coûts des travaux et des équipements) de la facture totale pour la construction de Bâtiments basse consommation (BCC) en appliquant la RT 2012, une norme liée à la réglementation thermique et en vigueur depuis le 1er janvier 2013.
Elle s'est, en réalité, accompagnée d'une hausse comprise entre 15 % et 20 % des coûts de construction estime une majorité de constructeurs de maisons individuelles, sondés par Budget-Maison.com (panel de 35 constructeurs de maisons et 723 particuliers ayant entrepris une construction durant l'année 2015). 67% d'entre eux évaluent le surcoût concernant les constructions de maisons individuelles traditionnelles entre 15 et 17%, tandis que 33% avancent des chiffres compris entre 17 et 20%.
En 2014, 41,5 % des Français vivaient dans une maison individuelle. Cette année-là, l'investissement moyen total pour en faire construire une a progressé de 3,4 % pour atteindre à 228.400 euros selon l'Insee.
Diviser par trois la consommation énergétique
La RT 2012, dont l'objectif est d'améliorer les performances énergétiques des maisons, notamment en divisant par trois la consommation d'énergie primaire des bâtiments par rapport à la RT 2005, a eu un effet inattendu.
70% des ménages répondants au sondage, qui ont entrepris une construction en 2015, s'attendaient à une inflation des coûts de construction avec la RT 2012. Ils sont un peu plus encore (73%) à se dire "insatisfaits" de la communication des autorités sur ce sujet et ils ne sont que 32% à l'accepter.
En conséquence, 72% des personnes interrogées acceptent plutôt mal de devoir payer la facture sans que l'État ne prenne en charge une partie de l'addition. Enfin, 64% reconnaissent que les taux d'intérêt en vigueur, particulièrement faibles, leur ont permis de compenser en partie ce surcoût.