Le marché du locatif privé toujours en baisse en 2015
L'année dernière, sur la quasi-totalité du territoire français, le groupe Century 21 a observé un phénomène de modération des loyers. À Paris cependant, l'encadrement par la loi Alur a conduit les propriétaires bailleurs à hausser les loyers des 4 pièces souvent sous-évalués.
Les prix du marché du locatif privé ont globalement baissé en 2015
En 2015, les loyers ont baissé. Cette modération concerne quasiment tous les types de surfaces : les studios sont en repli de 1,2%, les deux-pièces de 0,7%, les trois-pièces de 0,3% et les quatre pièces de 1,5% selon l'agence immobilière Century 21. Seuls les appartements de 5 pièces ou plus et les maisons ont échappé à cette tendance. Ils affichent une hausse de 9,4%.
"Les bailleurs privilégient la solvabilité de leurs locataires plutôt que la rentabilité de leur investissement. Le placement locatif est un placement à long terme ; la récurrence des revenus est essentielle pour son financement", explique Century 21 dans son communiqué de presse.
Une autre tendance à Paris
En ce qui concerne la capitale, les données sont différentes. Avec la mise en place, le 1er août 2015, de l'encadrement des loyers par la loi Alur, l'effet modérateur a bien eu lieu sur les deux-pièces (-1,2%). Cependant, l'agence immobilière démontre qu'elle a incité les propriétaires bailleurs à appliquer des hausses de loyers, "notamment pour les grandes surfaces, lorsque celles-ci étaient sous-évaluées au regard du dispositif". Cela s'est, par exemple, traduit par une augmentation de 6% des loyers des 4 pièces.
Century estime qu'il "est indispensable de sortir du prisme parisien pour mesurer la sagesse dont fait preuve le marché locatif dans la fixation de ses prix". Elle ajoute, à propos de l'intervention des pouvoirs publics, que "nul encadrement n'est nécessaire : en 10 ans, en euros constants tenant compte de l'inflation, les niveaux de loyers ont reculé de 13% !"
Source : Biens gérés par le Réseau CENTURY 21.
Une reprise de la mobilité résidentielle
En s'établissant à 30% en 2015 contre 27% en 2014, la mobilité résidentielle a progressé grâce notamment à un marché immobilier favorable à l'acquisition. De nombreux locataires, encouragés par des taux d'intérêt historiquement bas et des prix orientés à la baisse depuis 2012 ont enfin pu concrétiser leur projet d'achat.
Le taux de mobilité parisien est, lui, de seulement 18%. En cause : le prix moyen d'une transaction sur la région en hausse de 3,9% sur 2015, ce qui n'encourage pas la primo accession, et la baisse de l'investissement locatif (-4,8% dans la capitale). Ajouté aux changements de destination des biens loués en réponse à l'encadrement des loyers, ils ont dégradé l'offre de biens disponibles sur le marché. Ce qui a amené les locataires à renoncer au déménagement.