Le ministre des Finances britannique prône le "Soft Brexit"

Julien Gal 20 Juin 2017 16:20

À Londres, le ministre des Finances britannique Philip Hammond a défendu une approche "douce" du Brexit dans le cadre du début des négociations qui verra la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne. Mais cette vision diffère avec sa chef de gouvernement. Explications.

Le ministre des Finances britannique prône le  "Soft Brexit"Le ministre des finances britannique Philip Hammond. Crédit : Wikimedia Commons

C'est au coeur de la City de Londres, devant un parterre de banquiers et membres des milieux d'affaire inquiets depuis le référendum du Brexit que Philip Hammond, le ministre des Finances britanniques, a adressé un message clair au lendemain du coup d'envoi officiel de la négociation sur le Brexit. Avec diplomatie, le Chancelier de l'Echiquier s'est prononcé en faveur d'une version "douce" du Brexit, par laquelle des accords de transition devront être trouvés en bonne harmonie entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne. 

Hammond justifie sa position 

Philip Hammond a choisi cette position dans le but de mettre en place un partenariat permanent, fiable, qui assurera une stabilité dans les relations Union Européenne – Grande-Bretagne et qui n'isolera pas les Britanniques des négociations commerciales en cours ou à venir. 

Le ministre des Finances a expliqué vouloir développer "un futur partenariat approfondi et spécial avec nos voisins européens qui protège les emplois, la prospérité et le niveau de vie au Royaume-Uni", un partenariat qui devra pour autant "se faire d'une manière qui marche pour le Royaume-Uni", a affirmé monsieur Hammond. Une allusion à peine voilée contre la chef du gouvernement, Theresa May

Un point de vue qui diverge de la Première Ministre britannique 

Le discours du ministre des Finances vient contredire la position officielle de Theresa May, défendant pour sa part la ligne "dure" de sortie de l'Union Européenne, incluant une sortie du marché unique et un nouvel accord d'union douanière qui devra être lui aussi renégocié. 

Cependant, la Première Ministre britannique est désormais fragilisée par les récents résultats décevants du parti conservateur aux législatives (ayant obtenu 316 sièges alors qu'il en aurait fallu 326 pour obtenir une majorité absolue) et est également critiquée jusqu'au sein de son propre camp pour sa possible alliance avec le DUP, parti unioniste Nord-Irlandais. 

Alors que la livre a chuté au mois de Juin et que son ministre des Finances prend un positionnement favorable aux affaires, Theresa May va-t-elle changer d'avis sur la manière d'appréhender le Brexit ? Réponses dans les prochaines semaines.  

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