A Monaco, un projet immobilier met en péril le Grand Prix de F1
L'étude d'un ensemble immobilier sur le port de la Principauté de Monaco inquiète les organisateurs du Grand Prix de F1. Ce projet serait une menace sérieuse pour l'avenir de l'emblématique course automobile.
Un projet immobilier menace le Grand Prix de F1 à Monacao.
A en croire les dirigeants de la célèbre compétition monégasque, le Grand Prix de Formule 1 pourrait être amené à disparaître. Née en 1929, à l'initiative de l'Automobile Club de Monaco (ACM), cette course automobile est l'une des plus appréciées dans le monde entier. Elle serait pourtant menacée par un ensemble immobilier à l'étude. Ce projet de grande ampleur, initié par le groupe Caroli, promoteur immobilier local, prévoit la construction d'un quartier entier (logements, commerces, musées, restaurants...) sur le port de la principauté.
"Le projet de M. Caroli, s'il devait voir le jour, entraînerait automatiquement la fin du Grand Prix de Formule 1. Je vous le garantis sur facture", a déclaré Michel Boeri, l'actuel président de l'ACM dans une interview à Nice Matin.
Un immeuble de quarante appartements pose problème
D'après le journal, "le permis de construire a bien été déposé et est en cours d'instruction". Le point qui pose problème au bon déroulement de la course est une vaste zone occupée par les équipes de télévisions. Cet espace accueille tous les moyens techniques nécessaires au bon déroulement de la compétition et à la retransmission en monodivision du Grand Prix. Or, parmi les 9.000 m² du projet immobilier, 2.500 m² au sol sont prévus à l'endroit même où ont pour habitude de s'installer les cars régies des chaînes de télévision.
"L'ACM n'a pas qualité pour se prononcer sur les décisions urbanistiques, économiques ou culturelles du gouvernement princier. En revanche, il entre dans sa compétence de responsable des épreuves automobiles d'alerter avec constance sur les conséquences néfastes d'un tel projet", continue le dirigeant. Si le projet de construction de l'immeuble n'a pas été abandonné par le groupe Caroli, c'est parce que l'argent de la vente de ces quarante logements rend possible le projet immobilier dans son ensemble. Le promoteur local a toutefois annoncé qu'une "réflexion approfondie a été menée concernant les alternatives possibles".
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