Moyens de paiement : quelles sont les habitudes des Européens ?
Une étude d'Oney menée en partenariat avec OpinionWay et Altavia explicite les habitudes des Européens en ce qui concerne les moyens de paiement.
En matière de paiement comme ailleurs, chaque pays possède ses particularités. C'est en partant de ce constat que Oney a décidé de présenter sa première étude concernant les habitudes de paiement en Europe. Cette enquête, menée en partenariat avec OpinionWay et Altavia, s'attèle à analyser les pratiques des consommateurs en ce qui concerne les transactions bancaires où Oney banque est présent, à savoir : l'Espagne, le Portugal, la Pologne et bien sûr, la France.
Bien évidemment, d'un pays à l'autre, les habitudes ne sont pas les mêmes. Une chose est sûre cependant, les moyens de paiement sont de plus en plus diversifiés.
Des moyens de paiement toujours plus diversifiés
Qu'il semble loin le temps où la carte bancaire représentait l'avancée technologique la plus notable en termes de moyen de paiement. Aujourd'hui, compte de paiement, paiement mobile, carte prépayée, représentent autant d'alternatives à l'espèce ou à la carte bleue. À cela, il faudrait encore ajouter le paiement par reconnaissance faciale, par empreintes biométriques etc... Des techniques qui représentent l'avenir, mais qui en sont encore au stade de l'expérimentation.
Par d'excès de zèle pour autant, la carte bleue reste le mode de paiement privilégié à l'heure actuelle. 9 consommateurs sur 10 déclarent l'utiliser souvent ou systématiquement.
Elle reste particulièrement plébiscitée en France, où la carte bancaire est le moyen de paiement préféré pour 71 % des sondés. Un sentiment également partagé en Pologne (68 %), et au Portugal (60 %). En Espagne, seulement 49 % des personnes interrogées déclarent que la carte est leur moyen de paiement favori.
Peu à peu, le cash semble de moins présent dans le quotidien des consommateurs.
Là aussi, la tendance est loin d'être alarmante, 9 consommateurs sur 10 paient encore en cash. Cependant, de moins en moins d'entre eux se déclarent réticents à sa disparition. Dans ce domaine, la France fait office d'exception, puisque 47 % des sondés déclarent qu'ils seraient dérangés par la disparition totale de l'espèce. Un chiffre qui atteint seulement 16 % en Pologne par exemple. Autre exemple, 50 % des sondés portugais déclarent que la disparition du cash serait un progrès.
Peut-être cette bascule est-elle imputable au paiement mobile ? De plus en plus, ce mode de paiement se généralise. Pour autant, il n'est pas encore totalement inclus dans les modes de consommation. Bien que 40% des utilisateurs trouvent le paiement mobile pratique. Il est encore méconnu et très peu utilisé.
Une nouvelle fois, ce sont les Français qui se déclarent les plus réticents face à ce moyen de paiement. 42% des sondés français déclarent ainsi refuser d'enregistrer leur carte bancaire sur leur mobile contre seulement 18% des Polonais, 24% des Espagnols et 27% des Portugais. Une donnée d'autant plus observable chez les plus de 55ans beaucoup plus difficile à convaincre que les 18-24 ans, probablement plus en phase avec les habitudes de consommation d'aujourd'hui.
À contrario, le paiement en ligne est très plébiscité. 1 consommateur sur 4 l'utilise dès que possible. Il connaît également un plus grand taux de satisfaction qu'en magasin.
La sécurité comme priorité
Malgré quelques disparités selon les pays, certaines considérations transcendent les frontières. Parmi elles, la sécurité reste, fort logiquement, un enjeu majeur pour la majorité des consommateurs. Plus de 9 consommateurs sur 10 attendent avant tout d'un moyen de paiement qu'il soit sûr, loin devant d'autres facilités d'emploi comme la simplicité ou la rapidité.
Ainsi, la peur du piratage, la peur du vol ou encore la peur de ne plus avoir de batterie au moment du paiement représentent les craintes majeures des consommateurs.
Par ailleurs, la garantie d'un paiement sécurisé est encore un levier de décision d'achat fort notamment sur les paiements en ligne.
De l'importance du paiement fractionné
Autre enseignement de l'étude, la place du paiement fractionné (paiement en plusieurs fois) ne cesse de croître. Selon l'étude, il est utilisé par 6 consommateurs sur 10. En France plus qu'ailleurs, la possibilité de payer en plusieurs fois est déterminante lors du choix d'une enseigne. Une donnée qui est d'ailleurs très proche pour les quatre pays du sondage, que ce soit en France, où 30 % des sondés considèrent le paiement fractionné comme déterminant, en Espagne (27%), en Pologne (26%) ou au Portugal (25%).
Une donnée d'autant plus fondamentale que l'impossibilité de payer en plusieurs fois entraîne dans près d'un cas sur deux l'abandon, le report ou le changement d'enseigne. D'ailleurs, les jeunes (18-24 ans) priorisent d'abord les enseignes qui proposent le paiement fractionné.
Quel paiement pour demain ?
Enfin, l'étude s'intéresse également aux moyens de paiement de demain. Là aussi, le constat peut surprendre. Au risque de décevoir les adeptes du tout-technologique, l'enquête révèle que le paiement direct au vendeur reste très apprécié. Le contact humain et la qualité du service sont, par exemple, deux critères mis en avant par les consommateurs.
D'ailleurs, beaucoup sont ceux qui considèrent le paiement automatisé comme assez déstabilisant. En France, 41% des sondés se déclarent perturbés par l'absence de contact humain tandis que 34% déclarent, eux, avoir l'impression de partir sans payer. Une impression partagée au Portugal. Un peu moins en Espagne et en Pologne.
En termes de « nouveaux moyens de paiement », Paypal reste de loin l'application la plus connue et la plus utilisée devant Lydia, Pumpkin et Splitwise.
Autre technique novatrice, le test and buy semble particulièrement attiser la curiosité des consommateurs. Ce service permet d'essayer tranquillement les produits sélectionnés en magasin chez lui sans les payer en caisse. Le consommateur peut alors décider quelques jours plus tard s'il souhaite les garder ou les retourner. Ce procédé est particulièrement apprécié en Espagne, au Portugal ou en Pologne.
Lorsque l'on demande aux consommateurs européens quels seront les moyens de paiement de demain, 20 % à 34% d'entre eux s'attendent à être confrontés à des paiements numériques, biométriques. Le paiement par empreinte digitale, reconnaissance faciale, reconnaissance vocale ou encore via une puce directement implantée dans le corps sont tant de techniques citées.