Et si vous ouvriez votre compte bancaire grâce à un entretien vidéo ?
L'entretien vidéo pourrait bientôt remplacer le rendez-vous physique avec son banquier pour gérer l'ouverture d'un compte bancaire. Seule la problématique de l'authentification et de la sécurité persiste.
Il sera bientôt possible d'ouvrir un compte bancaire en entretien vidéo
Il ne suffira bientôt plus que d'un entretien vidéo pour ouvrir un compte bancaire. Selon Les Echos, cette procédure digitale pourrait remplacer, à terme, le rendez-vous traditionnel avec son banquier. Jusqu'ici, cette promesse d'instantanéité se heurtait aux problématiques liées aux critères de sécurité et d'authentification mis en place pour lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Les établissements financiers étaient jusqu'alors contraints de vérifier l'identité du client en face-à-face ou de se reposer sur le contrôle d'une autre banque européenne. Un parcours compliqué, qui pourrait se simplifier à l'automne prochain, avec l'évolution de la transposition de la 4e directive européenne anti-blanchiment en droit français. Celle-ci permettrait aux banques qui ont obtenu l'autorisation de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), de franchir un cap et établir un seuil d'égalité sur le digital avec les fintechs.
Une technologie déjà utilisée en Europe
En simplifiant ces procédures administratives réputées fastidieuses par la clientèle grâce à l'entretien vidéo, les banques traditionnelles comme les néo-banques s'assurent d'endiguer la fuite d'éventuels clients. En Europe, cette technologie est déjà utilisée par la fintech N26 et ING DiBa en Allemagne, Crédit Suisse chez les Helvètes et BBVA en Espagne.
"Au-delà des techniques d'identification utilisées, la vraie question qui devrait se poser, c'est celle de la mutualisation des contrôles d'identité que font les banques. Des gains d'efficacité conséquents sont en jeu", a confirmé aux Echos Julien Stern, président de l'éditeur Cryptolog, qui gère la plate-forme Universign.
>> Pour aller plus loin > Identification bancaire : la biométrie prendra-t-elle la place du code secret ?