Les raisons d'espérer une sortie de crise pour le secteur du bâtiment

Anissa Hammadi 18 Septembre 2015 16:36

Baisse de l'activité, pertes d'emploi, rallongement des délais... Après un premier semestre toujours morose pour les entreprises du bâtiment, le secteur espère une nette amélioration de leur activité début 2016, a annoncé vendredi 18 septembre la Fédération française du bâtiment (FFB). Et ce, grâce à plusieurs signes positifs.

Les raisons d'espérer une sortie de crise pour le secteur du bâtimentLe logement neuf affiche des reculs de 7,9 % pour les autorisations et de 5,8 % pour les mises en chantier.

2015 devait être l'année de la reprise pour le secteur du bâtiment. Finalement, la crise semble se poursuivre, du moins au premier semestre. Du côté du logement neuf, le bilan des sept premiers mois de 2015, rapportés aux mêmes mois de 2014, affiche des reculs de 7,9 % pour les autorisations de construire et de 5,8 % pour les mises en chantier.

Si la tendance se confirme, l'année en cours se soldera par 334.000 logements commencés contre 355.000 en 2014

présage Jacques Chanut, président de la FFB.

Quant au marché de l'amélioration-entretien, "les évolutions demeurent clairement baissières". Et les conséquences sur les emplois sont immédiates : alors que la FFB misait sur 30.000 pertes d'emploi en juin dernier, ce sont finalement 44.600 postes qui ont été détruits entre les premiers semestres 2014 et 2015, soit -3,8 %... C'est tout simplement le "plus mauvais score enregistré depuis l'entrée de la grande récession de 2008".

Étendre le CITE aux résidences secondaires

Pour sortir de ce marasme, la Fédération du Bâtiment a réitéré plusieurs recommandations : soutenir la primo-accession avec le PTZ+ et étendre le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) aux résidences secondaires pour un an. Mal connu des Français, le CITE est pourtant en vigueur depuis le 1er janvier 2015 et offre des avantages fiscaux intéressants dans le cadre de rénovations énergétiques.

Jacques Chanut mise sur "l'effet rapide" de cette proposition "coup de poing" pour "dynamiser le marché de la rénovation énergétique, qui en a bien besoin". Selon lui, toutes les conditions seraient réunies pour provoquer l'effet d'aubaine : "c'est une niche à exploiter. Les résidences secondaires sont situées dans les territoires ruraux, souvent dégradées, et la plupart des acquéreurs ont la capacité d'investir".

Le PTZ+ avec travaux étendu à 30.000 communes

Mais le tableau n'est pas non plus tout noir. Quelques signes laissent présager la fin de cette crise qui n'en finit pas. La FFB "salue l'extension aux petits bourgs du PTZ+ avec travaux dans l'ancien". Cette mesure, annoncée par le Comité interministériel aux ruralités le 14 septembre, prévoit d'étendre le dispositif à 30.000 communes de la zone C, soit 90 % du territoire métropolitain.

Autre raison d'être optimiste, les bons résultats des ventes des constructeurs de maisons individuelles ou des promoteurs, "qui progressent de l'ordre de 20 % en glissement annuel sur le premier semestre". Sans oublier le "dynamisme du crédit immobilier".

Certes, l'embellie s'est un peu fait attendre. "Nous avions espéré que la reprise des constructions de maisons individuelles viendrait plus tôt, avant l'été", confesse Jacques Chanut. Mais entre le moment de la réservation et celui de la construction, les délais s'allongent. Cela "devrait conduire à une hausse des permis et mises en chantier d'ici l'entrée dans l'hiver", estime la FFB.

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