Le renouveau du crédit conso
Les particuliers recommencent à contracter des prêts à la consommation. Ce type de prêts enregistre de très bonnes performances ces derniers mois, battant même des rythmes de croissance.
Les particuliers recommencent à contracter des prêts à la consommation.
Mis de côté par les Français depuis un petit moment, le crédit à la consommation reprend du poil de la bête. D'après les données publiées lundi par la Banque de France, les encours de prêts personnels augementent depuis le mois de février à un rythme supérieur à 5% par an. Il faut remonter six années en arrière pour retrouver une progression semblable.
Le secteur du crédit à la consommation connait une renaissance. Sur les chiffres de la Banque de France des crédits à la consommation sur la période 2014-2015, ces crédits sont passés de 145.4 milliards d'euros prêtés en mars 2014 à 151.8 milliards en décembre 2015. Ils viennent même d'atteindre la somme de 153 milliards d'euros en avril 2016.
L'immobilier comme explication
Le crédit revolving en perte de vitesse pèse aujourd'hui moins de 30% de la production totale. Les prêteurs s'appuient aujourd'hui davantage sur le financement automobile, en particulier sous forme de Location avec Option d'Achat (LOA).
Plus indirectement, à la faveur de la politique monétaire de la BCE, les taux de crédit à l'habitat ne cessent de chuter. Une partie de cette politique n'a aucun effet sur la consommation, du fait que cette baisse des taux incite à renégocier un prêt existant à des conditions plus favorables. Ces renégociations représentent près de 30% des crédits immobiliers accordés en avril.
Par ailleurs, le reste des crédits effectués correspond à l'acquisition d'un logement et encourage l'équipement des ménages. Selon les derniers chiffres de l'INSEE, les dépenses d'équipement du logement ont augmenté de 21% à fin avril sur un an.
La présidente de l'Observatoire société et consommation, Nathalie Danemery, était interrogée mardi sur Europe 1. Elle indique que "c'est peut être le signe d'un mieux ou en tout cas d'un retour à la confiance". Mais elle préfère avertir: "Les gens font des emprunts pour acheter une voiture d'occasion ou un frigo qui tombe en panne, c'est un peu une économie de la "pauvreté".