Le Sénat s'attaque aux frais de l'épargne
Un rapport mené par le sénateur Jean-François Husson s'intéresse aux frais de l'épargne et propose de réduire les charges des placements.
C'est une question qui pourrait bien se retrouver au coeur de la prochaine élection présidentielle. La question des frais des produits d'épargne interroge en plus haut lieu.
Après Bercy, c'est désormais le Sénat qui s'empare du sujet à travers un rapport intitulé « La protection des épargnants: payer moins et gagner plus».
Le rapport, mené par le sénateur LR de Meurthe-et-Moselle et rapporteur général de la commission des finances, Jean-François Husson propose 17 solutions afin de réduire la facture.
Plusieurs propositions
Selon les sénateurs, plusieurs solutions peuvent être envisagées afin de limiter l'érosion des rendements, qui peut s'élever à 17 % en 10 ans. Un chiffre bien supérieur à celui de nombreux voisins européens.
Dans les solutions avancées, les sénateurs proposent ainsi d'obliger les assureurs à proposer des ETF, c'est-à-dire des actifs financiers répliquant les indices du CAC 40 et moins chargés en frais que les fonds actions classiques. Ils proposent aussi l'interdiction des frais d'arbitrage en assurance-vie ou de réduire les frais de surperformances ( en cas de rendement supérieur à ceux attendus).
En revanche, les sénateurs n'envisagent pas de modifier le mécanisme de rétrocession qui prévoit notamment la rémunération du conseiller en patrimoine par le concepteur du produit financier.