Et si la signature électronique devenait à la mode ?
Un nouveau règlement européen va simplifier la signature électronique. Un bénéfice certain va être dégagé pour les ventes à distance des banques et des fintech.
Un nouveau cadre européen vise à simplifier et démocratiser la signature électronique.
Les banquiers et les jeunes start-up de la finance peuvent se frotter les mains. A partir du 1er juillet, une légère révolution va voir le jour dans le monde de la signature de contrats en ligne. Un nouveau cadre européen va entrer en vigueur et vise à simplifier et démocratiser la signature électronique.
Une aubaine pour les financiers
Plusieurs intérêts s'offrent aux financiers : tout d'abord la vente à distance (Internet ou téléphone) va pouvoir se développer alors que les réseaux physiques d'agence vont se réduire. Il est donc nécessaire d'assurer une parfait fluidité des process de souscription en ligne.
Autre avantage, de par son caractère supranational, le texte européen va créer des standards compatibles en Europe. La vente de produits et de services au-delà des frontières sera donc facilitée pour les banques.
Cette nouvelle signature électronique va également permettre des économies. Il faut compter entre 15 et 20 euros pour le traitement d'un contrat 100% papier contre seulement 3 à 5 euros pour un dossier électronique.
Gagner la confiance des clients
"Une directive reconnait déjà depuis 1999 la valeur légale de la signature électronique mais imposait jusqu'à présent un contrôle physique de l'identité du signataire en face-à-face. Le nouveau règlement prévoir une identification à distance", souligne Julien Stern, directeur général de Cryptolog. Autre nouveauté, les professionnels de la signature électronique vont recevoir un nouveau label de "prestataire de service de confiance" (PSCo), à partir de juillet. Un gage de crédibilité auprès du public pour les jeunes start-up de la finance, lors de leur travail avec un de ces prestataires certifiés.
Avec ces modifications, nul doute que le nombre de signatures électroniques devrait croitre rapidement. Les banques soulignent déjà l'apport du rôle de "tiers de confiance". "Certaines ont proposé des services de ce type par le passé mais de façon assez ciblée, elles ne sont pas très actives", note Julien Stern. L'activité connait une croissance rapide. Selon des estimations de marché, les chiffres d'affaires annuels des acteurs européens de la signature électronique pourraient doubler d'ici 2020, pour dépasser le milliard d'euros.