La start-up bancaire Morning dans l'attente d'un repreneur
La Fintech toulousaine a été contrainte de suspendre toutes ses activités par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Elle fait, aujourd'hui, l'objet de plusieurs demandes de rachat.
Les comptes des 75 000 clients de Morning restent bloqués
Après avoir été sanctionnée par l'ACPR, aussi appelé le gendarme de la banque et de l'assurance le 1er décembre dernier, la start-up toulousaine Morning pourrait rapidement rebondir sous l'égide de nouveaux repreneurs.
Morning, banque coopérative en ligne et start-up toulousaine avait lancé sa première carte bancaire en novembre 2016. Une nouvelle qui semblait confirmer la bonne santé de l'entreprise, symbole du numérique à Toulouse. L'ACPR a pourtant pris la décision de suspendre les activités de la banque en ligne après avoir révélé, dans un communiqué, que la banque avait transféré de son compte de cantonnement près de 500 000 euros vers un organisme tiers pour financer de nouvelles activités. La trésorerie de la société a ainsi basculé dans le négatif le 17 novembre 2016. Depuis, la solvabilité de l'entreprise est devenue compromise. Le gendarme de la banque a donc interdit à la société de proposer ses services de paiements en ligne, risquant d'aggraver sa situation financière.
Mutualize, candidat à la reprise
Après la décision inattendue de l'ACPR, les comptes des 75 000 clients de la banque en ligne ont été bloqués en attendant que Morning puisse régler ses problèmes de solvabilité. Maif, principal actionnaire de la start-up, aurait alors mis en place un plan de sortie de crise et se serait engagé à régler les besoins en trésorerie. En contrepartie, Eric Charpentier, patron de Morning, serait prêt à ouvrir ses portes à de nouveaux actionnaires.
Mutualize, actionnaire de France Soir, est un prétendant sérieux à la reprise de la néobanque toulousaine. "Mutualize a des clients, Morning a des clients, indique sur France Soir Xavier Azalbert, président de Mutualize. L'objectif est d'accélérer le développement de Morning et de Mutualize en s'appuyant sur la marque France Soir." Deux autres repreneurs seraient également candidats au rachat de Morning selon France Soir.
