Taux d'usure en hausse : le crédit immobilier devient plus accessible mais coûteux
Passant de 3,57 % en janvier 2023 à près de 6 % ce 1er octobre, le taux d'usure facilite l'octroi de crédits mais à un coût plus élevé pour les ménages.
Le 1er octobre, le taux d'usure pour les crédits immobiliers de 20 ans ou plus augmente de 5,56 % à 5,80 %, et pour ceux d'au moins dix ans à moins de 20 ans, il évolue de 5,28 % à 5,55 %. Cet indicateur rend l'obtention de crédits plus aisée, tout en les rendant plus onéreux.
Destiné à éviter les prêts abusifs, le taux d'usure est la limite maximale à laquelle les banques peuvent prêter. Si le taux annuel effectif global (TAEG) dépasse ce taux, l'octroi de crédit est interdit. Sa détermination s'appuie sur la moyenne des taux offerts par 10 % des banques sur le trimestre précédent, augmentée d'un tiers.
Une mise à jour mensuelle du taux d'usure
Depuis février 2023, le taux d'usure est ajusté mensuellement, reflétant la dynamique croissante des taux d'intérêt. En juillet, il dépassait les 5 %, une première depuis 2014. Bien qu'il existe différents taux d'usure selon le type de prêt, sa hausse rapide entraîne de nombreux refus de crédits immobiliers car ils dépassent cette limite.
Les banques, face à une augmentation constante du taux d'intérêt, deviennent réticentes à prêter, particulièrement dans une politique monétaire anti-inflation. L'origine de cette hausse est le resserrement monétaire de la Banque centrale européenne depuis l'été 2022, rendant les ressources bancaires plus chères, et par conséquent, les taux de crédit aux clients.
Un sondage d'Opinion System en août 2022 montrait que 45 % des crédits étaient refusés en raison du taux d'usure. Ce phénomène touchait majoritairement les jeunes primo-accédants, souvent confrontés à des taux d'intérêt plus élevés. Toutefois, la mise à jour mensuelle du taux d'usure facilite la mise à jour des taux d'intérêt, assurant une meilleure gestion des demandes de crédit.