Moins d'un an après son lancement, C-Zam compte 115 000 utilisateurs
Arrivée sur le marché en avril 2017, la carte sans banque du géant européen de la distribution Carrefour a suscité un engouement certains en passant récemment la barre des 100 000 usagers. Quelles sont les raisons de ce succès ?
L'offre bancaire de Carrefour, nommée C-Zam, a connu une première année d'exploitation particulièrement fructueuse
Il y a quelques jours, BoursedesCrédits vous avait fait part des avantages des banques sans découvert pour expliquer leur popularité. La carte bancaire de Carrefour, baptisée C-Zam, est de celles-ci. Ne possédant pas de licence bancaire, il s'agit d'un compte courant ibanisé sans banque. L'efficacité de cette offre bancaire réside dans sa simplicité d'utilisation qui a séduit près de 90 000 clients en moins de six mois.
Une carte qui désire s'affranchir de celles des banques traditionnelles
Comme la plupart des néo-banques et pas seulement les banques en ligne, Carrefour a tout misé sur une stratégie de différenciation de son offre vis-à-vis de celles classiques du marché. Pour cela, le grand groupe de distribution a décidé de mettre en avant des arguments liés à une simplification induite par l'usage de C-Zam.
Tout d'abord, les frais sont peu élevés. En effet, la carte en elle-même coûte seulement 5 euros tandis qu'il faut s'acquitter par la suite de frais mensuels à hauteur de 1 euro. La carte bancaire physique est une Mastercard permettant d'effectuer des paiements internationaux. Certes, C-Zam ne met pas à disposition de ses clients de chéquier et n'autorise pas non plus de découvert mais en contre-partie, la néo-banque ne taxe pas les transactions telles que les prélèvements et les virements. De plus, C-Zam permet de retirer et de payer en devises gratuitement par le biais de distributeurs automatiques de billets Carrefour Banque mais aussi BNP Paribas.
C-Zam se veut être une offre digitale. Ainsi, l'activation du compte s'opère en seulement 10 minutes. En outre, les paiements mobiles permis par des outils comme Carrefour Pay ou Apple Pay sont possibles de même que l'accès au compte par le service de lecture d'empreinte d'Apple (Touche ID).
Toutefois, cette offre à contre-courant de celles traditionnellement proposées par les banques classiques en subit aussi quelques conséquences : si près de la moitié des usagers l'utilisent au quotidien, elle sert généralement de compte secondaire notamment en cas de voyage à l'étranger car C-Zam ne facture pas de commissions sur les transactions hors-France là où ces dernières s'élèvent à 2,6% en temps normal.
Avec près de 90% d'utilisateurs se déclarant satisfaits alors que trois quarts d'entre eux n'avait jamais eu recours aux services bancaires de Carrefour, C-Zam pourrait continuer d'attirer un nombre croissant de clients. Cependant, la concurrence est très rude sur ce marché : à titre d'exemple notoire, la néo-banque allemande N26 compte près du double d'usagers par rapport à C-Zam en France.
