Les annonces immobilières attirent le regard des Français, même sans volonté d'achat
La société internationale d'étude de marché Yougov a réalisé un sondage auprès de particuliers pour le compte du réseau d'agences immobilières Guy Hoquet. Il en ressort que les Français consultent presque systématiquement les annonces immobilières et ce, indépendamment d'une éventuelle recherche effective de logement.
Seulement un tiers des particuliers français consultent les annonces immobilières avec un projet d'achat ou de location.
Le rapport des notaires de France sur le marché de l'immobilier ancien de 2017 est paru avant-hier. Celui-ci a fait état d'une hausse significative des ventes entre l'année 2016 et 2017, passant de 850.000 à 960.000, ce dernier chiffre annuel faisant office de record en la matière. Le niveau élevé des prix n'ayant pas été compensé par la faiblesse des taux d'emprunt, cette augmentation des ventes immobilières a en réalité profité aux vendeurs.
Pourtant, les Français témoignent d'un réel intérêt pour les offres du marché immobilier et paradoxalement, ce sont en particulier ceux n'ayant aucun projet d'achat ou de location de logement qui consultent le plus les annonces sur les vitrines des agences ou sur les sites Internet. En effet, ces derniers représentent près de deux particuliers sur trois (64%).
Quelles sont les raisons de cet intérêt récurrent ?
Et pour cause, ces consultations d'annonces immobilières ne sont pas ponctuelles puisqu'elles surviennent une fois par mois pour un sondé sur cinq (20%) et une fois par semaine pour plus d'un sondé sur huit (13%). Pour plus de la moitié des sondés (59%), ce réflexe a surtout une valeur informative, notamment pour les particuliers approchant de la retraite car plus deux tiers des plus de 55 ans interrogés consultent les annonces pour se tenir au courant de l'évolution des prix de l'immobilier.
Un particulier interrogé sur trois se renseigne à des fins comparatives entre son propre logement et celui des autres propriétaires en prêtant une attention accrue au prix des biens et à l'environnement des vendeurs. Enfin, un sondé sur quatre déclare que cet intérêt quasi-systématique pour les annonces immobilières des vitrines ou en ligne constitue une forme inspirante d'exutoire.
Cette tendance semble être une variable lourde, amenée à perdurer dans les années à venir. Avec les projections des experts de l'immobilier qui misent sur une accalmie du marché pour l'année à venir, le nombre de Français osant passer à l'acte d'achat ou de location après avoir consulté les annonces devrait donc sensiblement diminuer en 2018.