Infographies : Quels sont les prix de l'immobilier ancien pratiqués près de chez vous ?
Les notaires de France viennent tout juste de rendre leur rapport sur le marché immobilier de l'ancien au cours de l'année 2017. BoursedesCrédits propose de vous informer en détails sur l'évolution et l'état des prix des logements anciens dans plusieurs grandes villes de France.
L'année 2017 a été l'occasion d'une forte inflation des prix de l'immobilier ancien dans de nombreuses grandes villes françaises.
La rédaction de BoursedesCrédits a utilisé les informations chiffrées que les notaires français ont publiées hier pour établir la série de graphiques ci-joints. Sur la trentaine de zones géographiques renseignées, ont été sélectionnés les principaux centres urbains de France d'une part et d'autre part les exemples les plus dispersés en matière de prix médians et d'évolution de ces derniers sur l'année 2017. Pour chaque donnée, une distinction a été faite entre les appartements anciens et les maisons anciennes. Enfin, le prix médian ne doit pas être confondu avec le prix moyen : il ne s'agit pas de la moyenne des prix des logements anciens (appartements ou maisons) mais du prix au-dessus duquel autant de logements ont été vendus qu'en-dessous de ce même montant.
Pas de surprise côté appartements anciens
En effet, à l'exception de Mulhouse, ce sont les villes classiques qui connaissent les taux d'inflation les plus élevés avec notamment Bordeaux (+16,1%) dont la hausse des prix a été fortement médiatisée mais aussi la capitale, plus traditionnellement. Il faut également relever les augmentations du prix médian du mètre carré des appartements anciens au sein des villes témoignant d'un fort dynamisme aussi bien démographique qu'économique telles que Nantes, Lyon, Lille ou encore Toulouse (6 à 8%) contrairement à Saint-Etienne (-6%) et Clermont-Ferrand (-5%).
En revanche, les déflations à Rouen (-2,9%) et Montpellier (-1,2%) sont le signe d'une potentielle bonne affaire immobilière à terme car ces deux villes sont amenées à avoir un marché immobilier de plus en plus saturé dans les années à venir avec une forte demande et donc des prix qui repartiront inévitablement à hausse d'ici peu. Ainsi, une certaine rentabilité à la revente est fortement envisageable dans ces deux cas.
C'est logiquement à Saint-Etienne que le prix médian du mètre carré des appartements anciens est le plus faible, à 850 euros. Malgré une inflation galopante à 22%, celui de Mulhouse dépasse à peine les 1.000 euros. Dans le haut du tableau, les prix parisiens continuent de frapper par leur excessivité, la barre des 9.000 euros le mètre carré ayant été dépassée l'année dernière. À noter que certains agents immobiliers estiment que le seuil des 10.000 euros le mètre carré sera franchi dès 2020 au sein de la capitale. Grâce à une hausse des prix médians de l'ordre d'une quinzaine de pourcent, le prix médian du mètre carré des appartements anciens bordelais est sur le point d'atteindre les 4.000 euros. De même, Nice a enfin été devancée à la troisième place des villes où le mètre carré des appartements anciens est le plus élevé avec l'intégration de Lyon au podium.
Les maisons anciennes du sud de la France sont les plus prisées
Les maisons anciennes des villes moyennes situées dans les terres connaissent une forte déflation à l'image de Montauban (une baisse des prix médians supérieure à 10%) et dans une moindre mesure de Châteauroux, Amiens et Troyes (avec des diminutions d'environ 4%). Sur ce marché immobilier des maisons anciennes, ce sont surtout les villes de la partie méridionale du pays qui ont la cote. C'est le cas de la moitié nord de la Corse dont le prix médian a augmenté à hauteur de 20% en 2017 avec un afflux de nouveaux résidents en provenance de la métropole qui inquiète les habitants locaux de l'île de Beauté au sujet du futur du marché immobilier corse.
Parallèlement aux appartements, les maisons anciennes bordelaises sont également concernées par une inflation du même ordre (14,1%). À Montpellier par contre, le prix médian des maisons anciennes a largement augmenté (plus de 6%), une évolution qui contraste avec la faible baisse du prix médian du mètre carré des appartements de la ville mentionnée plus haut. La zone triangulaire formée par Marseille, Aix-en-Provence et Toulon a maintenu une augmentation correcte, légèrement supérieure à 1%, en 2017.
Cependant, certaines villes plus au nord semblent également en vogue à l'image de Nancy et Nantes dont l'inflation a été aux alentours de 10% et dans une moindre mesure de Rouen où le prix médian des maisons anciennes a accru de 6,2%.
Pour ce qui est des maisons anciennes, les prix médians à la fin 2017 sont relativement cohérents avec leurs évolutions tout au long de l'année dernière. À Châteauroux, elles coûtent à peine plus de 100.000 euros. Malgré une inflation exceptionnelle, le prix médian des maisons anciennes en Haute-Corse ne va pas au-delà de 250.000 euros. Portées par le projet du Grand Paris qui concerne de nombreuses villes de la petite couronne, le prix médian des maisons anciennes franciliennes se stabilise au-dessus des 300.000 euros. À partir de cette somme, on retrouve le succès des villes du sud de la France avec Montpellier (309.900 euros), Marseille/Aix-en-Provence (318.500 euros), Bordeaux (319.500 euros) et bien évidemment Toulon en tête de loin (363.900 euros). Pour finir, il faut relever la percée de Grenoble et Lyon qui complètent le podium sur ce marché immobilier des maisons anciennes en 2017 avec un prix médian supérieur à 320.000 euros.
Alors que les prix médians de l'immobilier ancien ont été marqués par d'importantes évolutions l'année dernière, les experts tablent désormais sur une accalmie du marché du logement ancien pour l'année à venir avec une hausse imminente des taux.