Les Architectes de l'urgence se rendent en Italie
Après le séisme qui a frappé le centre de la péninsule le 24 août dernier, une équipe des Architectes de l'urgence a été dépêchée pour une mission d'évaluation et d'assistance aux sinistrés.
Le tremblement de terre du 24 août dernier en Italie à causé la mort de près de 300 personnes.
Une semaine après le tremblement de terre qui a coûté la vie à au moins 292 personnes en Italie, l'ONG française Architectes de l'urgence est partie sur place épauler les secours et les autorités locales.
"En Italie, le séisme a touché de plein fouet trois villages qui ont beaucoup souffert. Mais malheureusement, il est survenu en pleine nuit. Voilà la principale raison pour laquelle il a causé autant de morts", explique Patrick Coulombel, président et directeur de l'association au journal Le Monde. "Cela pourrait arriver pareillement en France : le Sud, le Sud-Est, l'Est connaissent une activité sismique", poursuit-il.
Dans cette partie de l'Europe, les gens ne sont pas habitués à ces phénomènes comme au Chili ou en Indonésie, où des séismes de cette force causent moins de victimes
Patrick Coulombel, président et directeur de l'ONG Architectes de l'urgence.
La principale mission de l'ONG est d'apporter une assistance aux autorités et professionnels locaux à la suite de catastrophes naturelles, technologiques ou humaines. Les architectes établissent par exemple des périmètres de sécurité et sécurisent les bâtiments importants. Un travail qui requiert des compétences particulières.
Présents au Népal en 2015, les Architectes de l'urgence ont mené en quatorze ans 36 programmes de ce type dans 33 pays (dont la France),"grâce à l'implication de plus de 1600 architectes, ingénieurs et administrateurs".
Construire des bâtiments qui se déforment sans tomber coûte trop cher
Les coûts de la mise aux normes parasismiques des bâtiments est un des obstacles majeurs à la reconstruction des bâtiments et aux opérations de renforcement. "On est capable de construire des bâtiments en acier et en béton qui bougent, se déforment, mais ne tombent pas. C'est une question d'argent car cela exige des matériaux de bonne qualité", rapporte le président de l'ONG.
Une des erreurs à éviter selon lui dans l'après-catastrophe est de d'établir des camps amenés à durer trop longtemps. "On peut loger plusieurs familles dans des bâtiments publics aménagés pour leur offrir une certaine intimité. Puis il faut reconstruire."
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