Assurance dommages : le nouveau pari de BNP Paribas Cardif
Afin de diversifier son offre, la compagnie d'assurance française spécialisée dans l'assurance emprunteur a décidé de se diriger vers l'assurance dommage.
Adepte de l'assurance emprunteur et de l'épargne, la filiale d'assurance souhaite étendre son activité en se positionnant sur les dommages automobiles et habitation.
Le directeur général de BNP Paribas Cardif estime que cette activité n'est pas assez étendue et voit en elle des perspectives de développement intéressantes. Cette dernière représente environ 1 milliard d'euros de produit net d'assurance
L'Italie et Cardif IARD comme accélérateurs de performances
Afin de développer ce nouveau service, l'assurance a acquis la totalité de Cargeas, un distributeur de produits d'assurance non vie en Italie, qu'il détenait auparavant à 50% avec l'assureur Ageas. Via cette acquisition, Cardif envisage de doubler ses revenus en protection en Italie en proposant une offre d'assurance complète à ses clients et partenaires bancaires italiens.
De son côté, la filiale de BNP Paribas Cardif « Icare » spécialisée dans l'extension de garantie automobile a réalisé un chiffre d'affaires de 74 millions d'euros en2017, soit une importante hausse de 18% par rapport à 2016. Ce développement éclair, elle le doit aux fructueux partenariats principalement noués en Italie et en Allemagne ces dernières années. Preuve en est que l'Italie est un terrain fertile pour la compagnie française.
Enfin, le premier produit de sa coentreprise avec la Matmut (Cardif IARD Incendie Accidents et Risuqes Divers) sera lancé dans quelques semaines par l'assureur Français. Il devrait permettre d'équiper 12% des clients du réseau de banque de détail de BNP Paribas en France d'ici 2020. Cardif est très en retard par rapport à ses principaux concurrents sur ce marché-là, c'est pourquoi l'objectif des 12% reste extrêmement ambitieux, et la collaboration avec d'autres partenaires n'est pas à exclure afin de se renforcer. L'assureur souhaite tout de même réaliser 400 millions d'euros de revenus complémentaire avant 2020.