Assurance emprunteur : l'UFC-Que Choisir vole au secours de l'amendement Bourquin
La mesure qui doit permettre la libre résiliation de son assurance de prêt immobilier dès le 1er janvier 2018 sans contraintes d'échéances a été défendue par l'association devant le Conseil constitutionnel. Les Sages ont moins de deux mois pour statuer.
L'amendement Bourquin concernant l'assurance emprunteur défendu par l'UFC-Que Choisir
Il reste moins de deux mois au Conseil constitutionnel pour trancher. Début octobre, une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) a ainsi été déposée en réponse au renvoi d'une requête de la Fédération bancaire française par le Conseil d'Etat à propos de l'"amendement Bourquin". Cette mesure, d'un enjeu considérable, doit notamment permettre aux emprunteurs de changer d'assurance de prêt immobilier à n'importe quelle date, dès le 1er janvier 2018.
Réponse de l'UFC-Que Choisir, qui intervient au Conseil constitutionnel pour défendre cette mesure par le biais du président de l'association, Alain Bazot, qui a formulé "une série d'observations" à son soutien, face aux sages : "Si le Conseil constitutionnel la valide, près de 8 millions de ménages pourront effectivement à partir du 1er janvier 2018 profiter de substantielles économies", souligne-t-il dans un billet publié en fin de semaine passée, dénonçant un "nouvel obstacle des banques".
52% des Français seraient prêts à changer d'assurance emprunteur
L'amendement Bourquin serait ainsi une "avancée majeure" qui permettrait aux consommateurs emprunteurs de "pouvoir faire jouer la concurrence sur un marché sclérosé". Il faudra cependant attendre la décision du Conseil constitutionnel pour pouvoir l'imaginer. D'autant plus que d'après une récente étude menée par Magnolia.fr*, plus de la moitié des Français seraient prêts à changer leur assurance emprunteur.
"Les assurances individuelles sont bien souvent mieux adaptées et moins chères que les assurances bancaires. L'économie réalisée peut aller jusqu'à 150€ par mois par rapport à un contrat groupe de banque et tout le monde – même les seniors ou les personnes à risque – y trouvera son compte", confie Astrid Cousin, porte-parole de Magnolia.fr.
(*) Magnolia.fr a effectué une étude sur 10 000 propriétaires français, toutes catégories socio-professionnelles confondues, âgés de 25 à 65 ans et issus de la base clients Magnolia et Devisprox.