Axa lance son assurance-vie en capital investissement

Jacques-Olivier Busi 05 Juillet 2016 17:11

L'assureur français, Axa, lance des supports investis dans du "private equity" dans le cadre d'un contrat d'assurance-vie. Il tente ici de chercher un possible surcroît de rendement à offrir aux épargnants.

Axa lance son assurance-vie en capital investissementAxa France surfe sur une des possibilités de la loi Macron.

Annoncé ce matin par le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, le premier contrat d'assurance vie "capital-investissement" (ou premier support en unité de compte en "private quity") a été lancé en France.

Ainsi, Axa a annoncé la mise en place d'un nouveau support éligible dans l'un des contrats d'assurance vie ou de capitalisation "destinée aux clients fortunés", NextStage Croissance. "Ce peut être une solution pour une clientèle avisée qui attend du rendement sur le long terme et une volatilité qui ne soit pas trop forte", estime Oliver Mariée, directeur des activités épargne et Wealth Management d'Axa France.

"L'objectif est évidemment de faire beaucoup, beaucoup mieux que les fonds euros classiques, tout en proposant une moindre volatilité que sur les actions", annonce Oliver Mariée. Grégoire Sentilhes, président de NextStage, complète : "c'est une étape essentielle pour l'orientation de l'épargne longue des Français dans l'économie réelle, les PME et les ETI de croissance".


CNP Assurances, premier à franchir le pas

Il y a quelques jours, CNP Assurances avait lui aussi annoncé le lancement d'un support en unités de compte de "private equity" à destination des clients patrimoniaux, au mois de septembre. "Pour trouver du rendement, il faut accepter une période longue de détention", précise Antoine Lissowski, directeur général adjoint de CNP Assurances.

En pratique, l'investissement se fera dans un fonds commun de placement à risque (FCPR) pour une durée de dix ans. Investi dans des fonds de "private equity" issus des marchés primaire et secondaire, "ce support est très diversifié", précise Antoine Lissowski. Ardian, un des leaders européens du capital-investissement, devra gérer ce support.

Pour l'épargnant, il bénéficiera de "la liquidité d'un contrat d'assurance vie multisupport classique", met en avant CNP Assurances, puisque "le capital valorisé sera versé au client, en cas de rachat, ou à ses bénéficiaires, en cas de décès".

Une possibilité offerte par Emmanuel Macron

De son côté, Axa France surfe sur une des possibilités de la loi Macron pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques d'août 2015, posant le principe d'une remise en titres à l'épargnant en cas de rachat ou de dénouement du contrat. "Cela nous permet d'avoir ces investissements sans prendre à aucun moment un risque sur la liquidité", explique Oliver Mariée.

Désormais, ces deux positions prises par des acteurs majeurs de l'assurance vie en France vont devoir faire leurs preuves. "Le "private quity" ne va pas transformer le marché de l'assurance vie, mais cela peut incontestablement être un adjuvant pour un certain nombre de portefeuilles", conclut Antoine Lissowski.

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