Banque : 10 000 nouveaux emplois supprimés par HSBC
Alors que 4 000 suppressions d'emplois ont été annoncées en août, HSBC devrait supprimer 10 000 nouveaux postes selon le Financial Times.
Ce n'est peut-être pas la crise, mais ça y ressemble fortement. Il y a deux mois, HSBC annonçait le départ surprise de son patron John Flint et la suppression de 4 000 emplois.
Deux mois plus tard, c'est désormais Noël Quinn qui est aux commandes et il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Selon les informations du Financial Times, 10 000 nouveaux emplois devraient être supprimé par la banque britannique.
Objectif : réduction des coûts
Ainsi, bien que son bénéfice net publié au premier semestre ait augmenté de 18,6 % par rapport à l'année précédent et qu'il s'établisse désormais à 8,5 milliards d'euros, la banque cherche encore et toujours à réduire ses coûts.
Selon le Financial Times, 10 000 nouveaux emplois devraient être concernés par cette nouvelle restructuration. "Nous savons depuis des années que nous devons faire quelque chose au sujet de nos coûts de fonctionnement, dont la composante la plus importante concerne les employés" déclarait ainsi une source anonyme au quotidien. "Il y a une modélisation très difficile en cours. On se demande pourquoi nous avons autant de gens en Europe alors que nous avons des rendements à deux chiffres dans certaines parties de l'Asie."
Une stratégie globale qui pourrait d'ailleurs entraîner la fin de sa banque de détail en France. Et qui passerait, donc par une nouvelle suppression d'emploi. Pour rappel, il y a deux mois, John Flint quittait son poste à la surprise générale et HSBC annonçait dans la foulée la suppression de 4 000 postes, pour la plupart des postes de direction.
Encore la faute des taux bas ?
Lorsqu'il s'agit de justifier ces nouvelles suppressions d'emplois, les raisons invoquées sont souvent les mêmes : guerre commerciale, incertitudes liées au Brexit et surtout taux bas. Ces mêmes taux bas qui, face à la baisse de rentabilité qu'elles engrangent, poussent plusieurs grandes banques à réduire fortement leurs coûts.
Alors que des mastodontes comme JPMorgan et Wells Fargo ont d'ores et déjà réévalué leurs prévisions de bénéfices à la baisse pour 2019, les banques centrales du monde entier continuent d'assouplir leur politique monétaire face à une croissance mondiale toujours aussi moribonde.
Dans ce contexte, HSBC n'est pas la seule banque à supprimer des emplois. Le mois dernier, Commerzbank, deuxième prêteur allemand, annonçait la suppression de 4 300 postes à temps plein, soit 1/10e de ses effectifs. La banque allemande a également décidé de fermer 200 agences. Même son de cloche pour la Deutsche Bank qui supprime quant à elle 18 000 emplois.
Les banques françaises ne sont d'ailleurs pas en reste, la Société Générale devrait également se passer de 1 600 personnes, tandis que la BNP devrait bientôt suivre son exemple...