Banques : un client sur deux utilise les fintechs
Les start-ups du monde de la finance séduisent toujours plus de nouveaux adeptes. Selon une récente étude, 50% des clients des banques font appel aux services d'une fintech.
Seuls 23,6% des clients ont totalement confiance en leur fintech.
Loin d'être un effet de mode, les fintechs semblent désormais être rentrées dans le quotidien des consommateurs. C'est en tout cas ce que montre le résultat de la première édition du World FinTech Report, une enquête réalisée par Capgemini, en collaboration avec le réseau social LinkedIn et l'association européenne Efma dans quinze pays, auprès de 8.000 clients. Plus de la moitié d'entre eux (50,2%) rapportent ainsi utiliser les services des fintechs. 46,2% des sondés affirment même faire appel à plus de trois fintechs différentes.
Dans le détail, 44,8% des consommateurs utilisent les jeunes pousses de la finance pour leurs investissements, 41,6% y ont recours pour leurs paiements et transferts et 31,4% pour la gestion d'assurance. Enfin, ils sont un peu moins nombreux (29,4%) à les solliciter pour de simples opérations bancaires.
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Les pays émergeants sont les plus séduits
D'un point de vue géographique, les populations des pays émergeants sont particulièrement sensibles aux fintechs. La Chine bat tous les records puisque 84,4% des personnes interrogées se sont laissé tenter par les services des jeunes pousses de la finance. L'Inde arrive en deuxième position avec 76,9%. Parmi les quinze pays évalués, la France est à l'avant-dernière place (36,2%), derrière l'Espagne (53,3%), la Turquie (51,6%) ou encore l'Australie (42,8%).
Crédit : World FinTech Report
Un déficit de confiance ?
Selon le rapport, ces jeunes acteurs, qui représentent une alternative aux établissements bancaires traditionnels, "gagnent du terrain, mais doivent encore gagner la confiance des clients et améliorer l'expérience offerte". En effet, seulement 23,6% des consommateurs font confiance à la fintech à laquelle ont souscrit, alors qu'ils sont 36,6% à ne pas remettre en cause la fiabilité de leur banque. "Les établissements financiers classiques gardent (...) une longueur d'avance en termes de protection contre la fraude, de qualité du service et de transparence", détaille l'étude.
Le vice-président solutions marketing chez LinkedIn, Penry Price, va dans le même sens. Selon lui, si les fintechs grignotent toujours plus de parts de marché "en répondant à des besoins non satisfaits par les acteurs traditionnels", il leur manque toutefois "la transparence nécessaire pour gagner la confiance de leur clientèle et exploiter au maximum ces opportunités".
Pour ne pas se laisser trop déstabiliser par l'arrivée de ces nouvelles entreprises dans le paysage financier, les banques sont prêtes à s'allier. Ainsi, 60% des établissements traditionnels considèrent les fintechs comme de potentiels partenaires. Mais ce n'est pas tout, 38% investissent dans ces jeunes pousses, 34,3% nouent des partenariats avec des organismes de formations, 29,6% misent sur la création d'accélérateurs et 18,6% sur l'acquisition de fintechs.
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