Banques en ligne : les retraits pourraient finalement devenir payants
Retirer de l'argent auprès des distributeurs automatiques de billets pourrait bientôt coûter plus cher en France, surtout pour les adhérents des banques en lignes, et ce d'après plusieurs médias.
Le retrait d'argent pourrait devenir payant pour les clients des banques en ligne.
Alors que les distributeurs automatiques de billets (DAB) sont menacés de disparition ; les banques traditionnelles projettent d'augmenter la facture du retrait d'argent en France, selon les Echos notamment. Les clients des banques en lignes seraient les principaux concernés.
Commission de 57 centimes d'euros par retrait
Effectivement, les banques en ligne ne font pas payer les retraits d'argent aux consommateurs, ou très peu. En ce qui concerne les clients des banques traditionnelles, prélever de l'argent auprès d'un DAB est gratuit. Et ce, tant qu'ils le font auprès de leur banque ou qu'ils ne le font pas pour la quatrième ou cinquième fois du mois auprès d'un établissement bancaire concurrent. Si c'est le cas, les adhérents doivent s'acquitter d'un euro en moyenne. En effet, selon LCI, les banques se facturent entres-elles 57 centimes d'euros pour chaque retrait d'un consommateur d'une banque rivale. La commission pourrait donc augmenter, se répercutant alors sur les clients.
La Fédération Nationale des Associations Contre les Abus Bancaires (FNACAB) affirme ainsi sur son site que les banques souhaitent « augmenter sérieusement les frais de retrait dans les distributeurs concurrents de celui du tireur ».
Disparité d'accès au cash en France
Par ailleurs, on constate une disparition progressive du DAB. Ainsi, le nombre de distributeurs de cash en France aurait baissé de 13,5 millions entre 2014 (72 millions) et 2016 (58,5 millions) d'après les indications du portail de statistiques allemand « Statista ». Le but serait donc de mettre à contribution les banques en lignes, car leurs clients utilisent les DAB des établissements financiers traditionnels, mais ne payent pas de frais de retraits.
Toutefois, des associations de consommateurs mettent en garde contre la manoeuvre. Olivier Gayraud, juriste de l'association Consommation, Logement et Cadre de Vie (CLCV), annonce : « On ne veut pas que la facture du consommateur soie plombée, car il va chercher du liquide à un distributeur ». Il déclare que les usagers « ne sont pas maître du fait le distributeur de leur banque ne soit pas installé à côté de leur lieu de vie ».
Certaines localités seraient d'ailleurs plus touchées que d'autres par le phénomène. Pour beaucoup, l'accès au distributeur est une liberté. Et une grande part des Français y est attachée. Le gouverneur de la Banque de France avait ainsi exprimé en mars la volonté de travailler dans une « logique de filière pour que l'usage des espèces, s'il diminue, reste accessible ».
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