Comment choisir et gérer une épargne pour ses enfants ?
Afin de financer les études de leur progéniture, les parents souhaitent leur constituer une épargne pour faire fructifier l'argent placé. Toutefois, diverses possibilités leur sont proposées, et leurs droits sur cette épargne sont encadrés.
Plusieurs possibilités s'offrent aux parents afin de constituer une épargne pour leurs enfants. Entre livrets, comptes épargne et assurances, il convient de faire le bon choix pour optimiser ses placements.
Livret A et PEL : peu juteux sur le long terme
Malgré une rémunération résolument modeste (0,75%), le Livret A reste l'outil favori des Français afin de constituer une épargne pour leurs enfants. Plébiscité pour sa simplicité, son rendement est garanti et non fiscalisé, de plus, il ne comporte aucun frais. Toutefois, il ne permet pas de faire fructifier son capital à long terme.
Ce n'est pas non plus du côté du Plan Epargne Logement (PEL) que les épargnants vont se consoler pour financer le permis de conduire de leur progéniture. Avec son taux de 0,70%, il ne représente pas une grande opportunité de placement. Le PEL est désormais imposable dès la première année, et ne permet pas d'obtenir une prime d'Etat.
Que ce soit pour le Livret A ou du côté du PEL, l'ouverture requiert la signature d'un seul parent, en revanche, les deux sont nécessaires pour les clôturer.
La possibilité de se tourner vers l'assurance-vie
Dans le cadre d'une assurance-vie, l'enfant à la possibilité d'être lui-même le souscripteur du contrat. Les parents ont la possibilité d'y associer un pacte adjoint qui permet de gérer les plafonds et rendre indisponibles les sommes versées jusqu'aux 18 ans de l'enfant. Cela permet également qu'il ne dilapide pas toutes les économies réalisées avant sa majorité, voire, jusqu'à 25 ans, âge limite autorisé par le pacte adjoint.
Si les parents souhaitent que leur enfant puisse gérer seul l'argent qu'il reçoit pour diverses occasions, il est possible d'ouvrir un Livret jeune, gratuit et défiscalisé. Disponible pour les jeunes de 12 à 25 ans, il offre une rémunération supérieure à celle du Livret A.
Cependant, la mainmise des parents sur l'épargne de leur enfant est encadrée. Jusqu'à 16 ans, ils gèrent les revenus et les biens, mais ils n'ont aucun droit sur l'argent récolté suite à un job d'été par exemple. Après 16 ans, l'enfant à la possibilité d'effectuer des retraits sans aucune autorisation, et ses géniteurs ne peuvent s'y opposer qu'en cas de dilapidation de la totalité du capital.
Certains actes nécessitent l'intervention d'un juge
En ce qui concerne les familles monoparentales, elles bénéficient des mêmes règles et droits que les autres. Il n'existe que certains actes « graves » qui nécessitent l'autorisation d'un juge, comme la vente d'un bien appartenant à l'enfant ou accepter pour lui une succession.
Si les parents sont séparés ou divorcés, ils détiennent l'autorité parentale de manière conjointe. Pour les actes qui modifient le patrimoine, les deux signatures sont donc requises.
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