Confiance des ménages : les Français de nouveau optimistes sur leur épargne
Le baromètre mensuel de l'Insee sur la confiance des ménages nous révèle que plus de la moitié des Français sont de nouveaux confiants concernant leurs capacités futurs à épargner. C'est la première fois depuis deux ans qu'un tel phénomène se produit. Voici les détails de cette annonce.
Pour la première fois depuis 2 ans, une majorité de Français pense pouvoir épargner dans un avenir proche
C'est la première fois depuis deux ans que le baromètre mensuel de l'Insee stipule qu'une majorité des Français (un Français sur deux, environ 51 %) pensent pouvoir épargner dans un avenir proche.
Cette étude dévoile également que le taux de confiance des ménages est en nette augmentation (+ 5 points en juin) et qu'il atteint ainsi son plus haut niveau depuis dix ans, se plaçant nettement au-dessus de sa moyenne de longue période. Cette situation, jamais rencontrée depuis 2007, a également eu des effets sur la capacité qu'ont les gens à épargner.
Légère hausse de la capacité d'épargne future
Une personne sur deux a donc répondu oui à la question : "Pensez-vous mettre de l'argent de côté au cours des douze prochains mois ?". Le taux mesurant la capacité d'épargne future des Français, après être tombé à -11 en juillet 2016, était revenu à -1 en mai et est à +2 aujourd'hui. C'est la première fois que ce taux redevient positif depuis avril 2014.
Cette nouvelle comporte tout de même un bémol : l'opinion des ménages sur leur capacité à épargner avec les ressources dont ils disposent actuellement reste inchangée (le chiffre communiqué demeurant +14).
Les trois raisons de la confiance sur l'épargne
L'Insee et certains spécialistes décèlent trois raisons à ce regain d'optimisme en matière d'épargne, deux raisons structurelles et une d'ordre davantage subjective.
La première raison est certainement le fait que la situation financière personnelle des Français est bien meilleure que dans le passé. Aujourd'hui, le taux annoncé par l'Insee est de -14, cela représente un solde négatif mais qui reste cependant en nette progression puisqu'il se situait à -29 il y a un an et entre -22 et -20 au début de l'année, c'est-à-dire il y a six mois à peine.
La deuxième raison évoquée est le fait que les Français sont plus confiants concernant les perspectives d'évolution de leur situation financière, puisque le baromètre fait gagner deux points à cette catégorie. Passant de -5 à -3 entre le mois de mai et le mois de juin de cette année, la comparaison situation financière – prévision d'évolution affiche son meilleur résultat depuis juillet 2007, ce qui est inédit.
Enfin, un pic d'optimisme durant les présidentielles de l'année 2012 et un certain "effet Macron" en 2017 peuvent être également pris en compte. Dans sa note de conjoncture du mois de mars, l'Insee affirmait en effet que les périodes électorales nationales étaient propices à ce type de regain de confiance.
"Il y a peut-être un effet Macron dans la confiance des ménages et on a déjà vu des anticipations positives auto réalisatrices, mais il faudra attendre de voir les premières lois votées cet été et surtout le climat social à la rentrée pour le juger réellement", a estimé Alexandre Mirlicourtois, économiste de l'institut Xerfi, interviewé par Les Échos.