Consommation : la BCE confirme que la flambée des prix risque de durer
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a expliqué que l'inflation restera à des niveaux élevés pendant encore un certain temps.
Conflit, crise sanitaire.. Ce mauvais scénario de science-fiction a hélas pris vie devant nos yeux ces dernières années. Ces crises successives ont d'ailleurs eu des conséquences très concrètes sur le pouvoir d'achat des Français, qui n'ont pu que constater la montée de l'inflation et surtout l'augmentation de certaines factures.
La semaine dernière, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, s'est exprimée sur le sujet, indiquant qu'il serait difficile de retrouver les niveaux d'inflation connus avant le Covid et la guerre en Ukraine. « Nous sommes de plus en plus convaincus que la dynamique de l'inflation à moyen terme ne reviendra pas au schéma que nous avons connu avant la pandémie », a-t-elle notamment expliqué lors d'un colloque à Francfort.
Des prévisions revues à la hausse
Ainsi, la BCE a revu à la hausse ses prévisions d'inflation pour 2022, à 5,1 %, tandis que, dans le même temps, la hausse des prix a atteint un niveau record de 5,8 % sur un an en février. Selon l'ancienne ministre française : « l'impact à la hausse pourrait durer un certain temps ».
Elle a également confirmé que la BCE doit « gérer un choc qui, à court terme, pousse l'inflation au-dessus de notre cible et réduit la croissance ». Évidemment, la guerre ukrainienne complique encore un peu plus la situation.
Cela s'explique par les différentes sanctions qui touchent actuellement la Russie, notamment l'embargo américain et britannique sur le pétrole russe et la réduction des importations d'hydrocarbure. Tout cela participe à créer « une nouvelle ère d'inflation des prix de l'énergie », comme l'affirme Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE.
Une situation normalisée d'ici 2024 ?
Malgré tout, la BCE explique qu'à moyen-terme, à l'horizon 2024, l'inflation pourrait « se stabiliser autour de notre cible de 2% ».
Cela passera, selon Mme Lagarde, par une normalisation de sa politique de large rachats d'actifs et de taux bas. Selon elle, les retombées économiques de la guerre mèneront à un ajustement de cette vision. Malgré tout, les différentes banques centrales sont conscientes des incertitudes liées au contexte et se sont dit « prêts à revoir » leur stratégie monétaire en fonction des évolutions géopolitiques.