Coronavirus : quel impact sur le taux de votre crédit immobilier ?
Depuis quelques semaines, le Coronavirus ou Covid-19 se répand à travers le globe. Plus que dans le simple domaine sanitaire, l'épidémie impacte tous les secteurs d'activité. Et si le virus avait également des conséquences sur le taux de votre crédit immobilier ?
L'impact du Coronavirus commence à se faire ressentir partout
Chute de la bourse, annulation d'événements sportifs et culturels, baisse du tourisme... Quel que soit le secteur, l'épidémie du Covid-19 ne se résume pas au simple domaine sanitaire. Qu'en est-il de l'immobilier ? Déjà marqué par des taux immobiliers historiquement bas, le crédit immobilier sera-t-il impacté par le Coronavirus ?
Un virus qui contamine tous les secteurs d'activité
Depuis son apparition, les conséquences Coronavirus inquiètent les investisseurs des marchés financiers. Aujourd'hui, c'est toute l'économie mondiale qui se retrouve menacée par le développement de l'épidémie.
Ainsi, on peut légitimement s'interroger sur les retombées potentielles du virus en matière d'immobilier. Malgré les taux bas actuellement en vigueur, les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), datant de décembre dernier, pèsent actuellement sur la production de crédits immobiliers.
Pour rappel, afin d'éviter une « surchauffe », le HCSF appelle les banques à ralentir l'octroi de crédits immobiliers en les incitant à strictement respecter le critère de 33 % d'endettement et à limiter les emprunts sur 25 ans et plus, notamment sans apport. Dans ce contexte, l'influence du Coronavirus pourrait pourtant changer la donne.
Le Coronavirus favorise la baisse des taux
En effet, depuis l'arrivée du virus, les taux d'emprunt d'État français et même européens (exception faite de l'Italie) sont redevenus négatifs et atteignaient, lundi 2 mars, - 0,31 % pour l'OAT à 10 ans. Ce niveau, inédit depuis octobre 2019, est favorisé par l'inquiétude grandissante des investisseurs vis à vis de l'épidémie.
Concrètement, ces perturbations devraient encourager les taux bas. En partant du principe que la baisse des taux d'emprunt d'État se poursuit, elle pourrait aider les banques à se reconstituer des marges. Les établissements bancaires pourraient alors répercuter cette diminution sur les emprunteurs et certains profils pourraient donc en profiter.
Par ailleurs, pour le moment, rien ne semble indiquer que la Banque centrale européenne veuille changer son fusil d'épaule. Elle devrait ainsi continuer sa politique de taux bas afin de soutenir l'économie.
Pour le moment, aucune baisse de taux n'a été observée par rapport aux barèmes publiés par les banques en février. Les taux toutes durées ont tout de même baissé de 0,10 % en mars dans une grande banque nationale et de 0,07 % dans une banque régionale. Peut-être une indication de ce qui nous attend pour les mois à venir....