Le crédit à la consommation en pleine forme
Les encours de crédits à la consommation ont progressé de 5,7% en juillet, pour s'établir à 156,2 milliards d'euros, d'après les chiffres publiés par la Banque de France. De leur côté, les renégociations représentent désormais près de 50% des nouveaux crédits immobiliers.
En juillet, les encours de crédits à la consommation ont affiché une hausse de 5,7%.
Les prêts accordés aux particuliers par les banques et les établissements de crédit spécialisés au mois de juillet dernier, ont augmenté de 5,7%, sur un an, selon les données publiées par la Banque de France, vendredi 2 septembre. Ils ont ainsi atteint 156 milliards d'euros. Bien que la hausse ait été légèrement plus marquée au mois de juin (5,9% de croissance sur un an), le dynamisme du secteur rappelle celui de 2010, où le taux de croissance des encours était historiquement élevé.
Et si le "crédit conso" affiche une bonne dynamique depuis le début de l'année 2015, c'est en grande partie grâce aux taux historiquement bas. Les consommateurs sont, en effet, davantage incités à emprunter. "Les taux d'intérêt des crédits amortissables à la consommation ont baissé de près de 0,50 point depuis début 2016", rapporte la Banque de France dans son communiqué.
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- Banque de France (@banquedefrance) 2 septembre 2016
Malgré ce regain d'activité depuis un an, certains éléments laissent redouter un recul de ces encours au crédit à la consommation. Les achats de voitures, sont par exemple en repli depuis quatre mois et affichent une baisse de 1,9%. "Depuis un an et demi, la croissance des crédits à la consommation a été tirée par la consommation de biens durables, si celle-ci devait marquer le pas durablement, cela freinerait logiquement le boom des crédits à la consommation", explique au quotidien Les Echos Robert Marti, associé du cabinet Pair Conseil.
Les ménages toujours plus nombreux à renégocier leur prêt immobilier
Autre élément indiqué par la Banque de France, les renégociations ont représenté 44,4% de la production de nouveaux crédits immobiliers en juillet. Un chiffre en hausse, puisqu'elles représentaient 38,1% au mois de juin. Par ailleurs, cette augmentation, observée pour le quatrième mois consécutif, est rapide : ces renégociations correspondaient, en mars, à une part de "seulement" 28,5% des flux de nouveaux crédits.
"De fait, la baisse des taux d'intérêt se poursuit à un rythme soutenu pour les crédits à l'habitat à long terme à taux fixe (1,78 %, après 1,85 % en juin) et de façon encore plus marquée pour ceux à court terme et à taux variable (1,60 % en juillet, après 1,86 %)", rapporte la Banque de France.