Crédit immobilier : assouplissement en vue pour stimuler le marché
Le secteur immobilier français pourrait bientôt bénéficier d'un coup de pouce majeur grâce à des initiatives envisagées par le ministère des Finances. Sacha Houlié, président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale du parti Renaissance, a révélé dimanche que des discussions étaient en cours pour assouplir les conditions d'octroi de crédit immobilier afin de stimuler l'activité dans le secteur.
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, a exprimé son intérêt pour cette idée, à la suite d'une discussion avec M. Houlié. Ce dernier a confirmé ces informations lors d'une interview sur France Info, indiquant que le ministre était ouvert à l'examen de cette possibilité.
Le ministère des Finances a souligné qu'il accordait une grande attention à la dynamique de production de crédits immobiliers en France et a précisé que Bruno Le Maire avait rencontré la Fédération bancaire française (FBF) la semaine précédente pour discuter de la question. Lors de cette rencontre, le ministre a encouragé les banques à utiliser les flexibilités déjà en place, qui avaient été élargies il y a quelques mois.
En juin, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) avait déjà augmenté la part des crédits immobiliers pouvant être soumis à des critères dérogatoires définis par les banques. Le ministère a également révélé que Bruno Le Maire rencontrerait le gouverneur de la Banque de France pour discuter plus en profondeur de cette question lors d'une réunion du HCSF.
Les impacts potentiels sur le marché immobilier
Cette démarche fait suite à des demandes émanant de plusieurs présidents de commission de l'Assemblée, dont M. Houlié, ainsi que du rapporteur général du budget, Jean-René Cazenave. Ils ont exprimé leur préoccupation concernant les ménages aux revenus suffisants pour accéder au crédit immobilier, mais qui se voient refuser cette opportunité en raison de l'application stricte des règles établies par le HCSF.
Un assouplissement des conditions de crédit, tel que suggéré, pourrait potentiellement débloquer de nombreuses situations individuelles et insuffler un nouvel élan aux projets de construction et de rénovation de logements, contribuant ainsi à dynamiser le marché immobilier.
Sacha Houlié a évoqué des pistes possibles, notamment la modification du taux d'endettement maximum de 35 % ou l'expansion des dérogations existantes. Actuellement, le taux d'endettement des emprunteurs, y compris le coût de l'assurance des prêts, est plafonné à 35 % de leurs revenus, avec des exceptions pour les primo-accédants.