Crédit immobilier : pourquoi les taux sont-ils si bas ?

Mickaël Touré 29 Juillet 2019 17:02

La nomination de Christine Lagarde à la tête de la Banque Centrale Européenne aurait pu coïncider avec une remontée des taux directeurs, pourtant, il semblerait que la tendance soit plutôt à un maintien des taux bas. Une aubaine pour les futurs acheteurs ?

Crédit immobilier : pourquoi les taux sont-ils si bas ?

Alors que Mattéo Draghi vit ses derniers mois à la tête de la Banque Centrale Européenne (il sera remplacé fin octobre par la française Christine Lagarde ndlr), l'institution monétaire a indiqué, le jeudi 25 juillet, qu'une remontée des taux d'intérêts n'était pas à l'ordre du jour. Plus encore, la BCE a même ouvert la porte à une nouvelle baisse des taux dans la zone euro, peut-être même pour le mois de septembre prochain. Les taux bas devraient ainsi se maintenir à ce niveau, au moins jusqu'au premier semestre 2020.

Pour les particuliers, cela signifie, par exemple, que les taux immobiliers 2019 devraient rester à un niveau extrêmement bas. Une aubaine pour tous les futurs acquéreurs ou pour un ménage qui souhaite renégocier son prêt immobilier.

Une situation particulièrement morose

Pourtant, bien que la situation semble particulièrement idyllique pour les particuliers ou pour les entreprises, la décision de maintenir des taux particulièrement faibles est en réalité bien plus pragmatique. En effet, la BCE tente ainsi de réagir à une conjoncture morose notamment marquée par plusieurs conflits commerciaux.

Concrètement, à travers ces mesures, la BCE entend endiguer les menaces qui pourraient potentiellement fragiliser l'économie européenne. Lors du Conseil des gouverneurs, organisé en juin dernier à Vilnius, Matteo Draghi déclarait ainsi devoir anticiper un certain nombre d'incertitudes géopolitiques :

 « En dépit des données meilleures que prévu pour le premier trimestre, les informations les plus récentes indiquent que les vents contraires à l'international continuent de peser sur les perspectives de la zone euro. Les incertitudes géopolitiques, les menaces croissantes de protectionnisme et les vulnérabilités dans les marchés émergents marquent le sentiment économique de leur empreinte » expliquait-il alors.

 

Ainsi, grâce à des taux bas, la BCE souhaite stimuler l'inflation. Lors de la réunion du comité de politique monétaire, qui s'est déroulée ce jeudi 25 juillet, le Conseil des gouverneurs a une nouvelle fois expliqué que le maintien des taux bas était une manière d'obtenir des taux d'inflations plus conforme aux objectifs fixés :

« Le Conseil des gouverneurs a également souligné le besoin d'une orientation très accommodante de la politique monétaire pendant une période prolongée dans la mesure où les taux d'inflation, à la fois enregistrés et projetés, ont été constamment inférieurs aux niveaux correspondant à son objectif », à savoir un niveau inférieur, mais proche de 2 % à moyen terme.

Les taux faibles seront maintenus et pourraient même encore descendre

En conséquence, le Conseil des gouverneurs a décidé de maintenir les taux au même niveau. Le communiqué officiel indique ainsi que « Le Conseil des gouverneurs prévoit que les taux directeurs de la BCE resteront à leurs niveaux actuels, ou à des niveaux plus faibles, au moins pendant le premier semestre 2020 et, en tout cas, aussi longtemps que nécessaire pour assurer la poursuite de la convergence durable de l'inflation vers son objectif à moyen terme ».

Cette nouvelle baisse annoncée était plutôt attendue par les différents acteurs financiers. Sans vouloir se montre alarmiste, Mattéo Draghi a exprimé ses inquiétudes face à la situation. Bien qu'il estime que « les perspectives dans l'industrie sont de pire en pire », et que « nous n'aimons pas ce que nous constatons sur le front de l'inflation ». Il nuance en expliquant que le Conseil continue « de considérer que le risque d'une récession est bien faible ». Dans le même temps, les taux des emprunts d'État français et allemands ont atteint un plancher historique et l'euro a atteint un de ses niveaux les plus bas face au dollar depuis mai 2017.

Quelles implications pour les particuliers ?

À première vue, le constat semble donc loin d'être réjouissant. Pourtant, pour les particuliers, la conjoncture pourrait bien s'avérer particulièrement favorable dans les mois à venir.

En effet, la baisse des taux directeurs est directement répercutée sur les taux appliqués par les banques privées. Ce qui explique que les taux immobiliers actuels se situent à des niveaux historiquement bas. La décision de la BCE peut donc être considérée comme étant une bonne nouvelle pour les particuliers. Ils pourront ainsi continuer à emprunter à des taux très bas, voire encore plus bas, au moins jusqu'en 2020.

Source : CSA crédit-logement

Dans ce contexte, la concurrence entre les banques est féroce. Les banques consentent à proposer des offres compétitives. Par exemple, un particulier pourra emprunter à des taux inférieurs à 1 % sur 15 ans, 1,17 % sur 20 ans et 1,39 % sur 25 ans.

D'ailleurs, n'hésitez pas à contacter BoursedesCrédits.com si vous souhaitez faire une acquisition ou renégocier votre prêt immobilier.

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