Crédits : comment les Fintech s'emparent-elles des financements alternatifs ?
Depuis leur apparition, les Fintech n'ont de cesse que de répondre aux nouveaux besoins des usagers. Elles s'attaquent désormais aux opérations de crédit.
Cela fait désormais une décennie que les Fintechs ont envahi notre quotidien. Ces entreprises, aux technologies numériques innovantes permettent d'optimiser les services financiers. Leur but : proposer des services financiers efficaces et à moindre coût.
Lydia, Pumpkin ou encore les néobanques Revolut ou N26.. Nombreuses sont les Fintechs qui ont réussi à se faire une place dans le coeur des consommateurs. Jusqu'à aujourd'hui, seules les opérations de crédit, qui nécessitent des agréments bancaires spécifiques, parvenaient encore à leur résister. Une limite qui pourrait ne plus tenir très longtemps.
Des financements alternatifs qui séduisent
En effet, face à des financements traditionnels qui peuvent se montrer assez excluants et qui ne prennent pas suffisamment en compte la transformation digitale, les changements économiques ou sociétaux, les Fintechs cherchent à offrir des alternatives dans ce domaine.
Pour cela, elles proposent des offres sur mesure afin d'adapter les parcours traditionnels à leurs parcours, entièrement digitaux. Elles proposent surtout de financer les actifs peu couverts par les banques comme les avances de trésorerie en lien avec une activité digitale.
Par exemple, Ledg, propose à des marchands comme Décathlon de gérer le financement en 1, 2, 3 ou 4 fois sans frais sur leurs sites en ligne, en avançant la somme totale aux marchands dès l'achat et en s'occupant par la suite de collecter les échéances auprès du client final. Une alternative crédible, simple et sans ambiguïté au crédit à la consommation. Un exemple parmi de nombreux autres.
Des propositions innovantes qui permettent aux Fintechs de prendre possession du secteur du financement souvent délaissé par les banques, notamment en raison de coût de fonctionnements trop élevés pour elles ou de volumes trop peu importants.
Des financements viables ?
Reste que ces nouveaux modes de financement posent tout de même certaines questions. Notamment, lorsque l'on sait qu'il est difficile pour une Fintech de proposer les mêmes garanties que les banques en terme de liquidité.
D'ailleurs l'AMF (Autorité des Marchés Financiers), garde un oeil attentif sur ce type de financement à travers des sociétés de gestion agréées et spécialisées. Déjà très répandus dans les pays anglo-saxons, ces financements arrivent peu à peu en France.
Pas encore accessible pour les investisseurs privés qui souhaitent s'extirper des placements traditionnels, nul doute que ce processus s'inscrit en plein dans la révolution digitale et que ces financements alternatifs pourraient, à terme, entrer à leur tour dans le quotidien des Français, renforçant par la même, l'influence des Fintech.