Épargne : après la crise, les finances des Français se normalisent
Largement sollicitée pendant la crise sanitaire, la situation financière des ménages et des entreprises françaises tend à se normaliser indique la Banque de France dans sa note trimestrielle.
Périodes de confinement, travail partiel, fermeture d'établissements... Pour les ménages comme pour les entreprises, la crise sanitaire aura laissé une trace importante sur le portefeuille des Français.
Deux ans plus tard, la situation tend à se normaliser. C'est en tout cas ce qu'indique la Banque de France dans sa note trimestrielle. Pour Olivier Garnier, directeur de la banque centrale : « Ce qui ressort de 2021 et surtout de la fin de l'année, c'est un début de normalisation des flux financiers après la période exceptionnelle de l'année 2020 et de début 2021 ».
Les entreprises retrouvent peu à peu une situation pré-Covid
Au niveau des entreprises, la Banque de France remarque, sur l'ensemble de l'année 2021, un encours de dette nette qui a atteint 1027 milliards d'euros fin décembre, contre 995 milliards fin 2020 et 990 milliards, fin 2019.
Entre le quatrième trimestre 2021 et janvier 2022, la Banque de France précise que « l'augmentation de l'encours de dette nette des entreprises tend à revenir sur un rythme plus proche de sa tendance pré-covid de l'ordre de 4 % par an en moyenne lors des deux dernières décennies ».
Les ménages ont recommencé à consommer
Du côté des ménages, la crise du Covid fut surtout marquée par une épargne massive en attendant de pouvoir consommer. Avec le ralentissement de la pandémie, ils ont logiquement recommencé à consommer et donc à moins épargner.
La Banque de France remarque ainsi que sur l'ensemble de l'année 2021, « l'épargne financière s'établit à 134 milliards, nettement inférieure à 2020 (184 milliards) mais presque le double de 2019 (67 milliards) ». Fin 2021, l'épargne est revenue à « un niveau trimestriel qui est encore un peu au-dessus de la période 2017-2018, mais qui s'en rapproche, il y a là aussi début de normalisation », précise Olivier Garnier.
La banque souligne enfin des placements particulièrement dynamique après un ralentissement fin 2021. Un dynamisme qui peut être lié à l'annonce de la hausse des taux sur le Livret A et le LDDS. Reste désormais à espérer qu'une crise ne se substitue pas à une autre et que le conflit Russo-Ukrainien ne pénalise pas à nouveau les épargnants.