Épargne : 175 milliards d'euros accumulés pendant la pandémie
Les derniers chiffres de la Banque de France révèlent qu'en 2020 et 2021, les Français ont accumulé 318 milliards d'euros. Elle précise que l'épargne Covid représenterait la moitié de cette somme.
Ce n'est un secret pour personne, les ménages ont particulièrement épargné pendant la crise sanitaire. Pas toujours en capacité de consommer en raison des périodes de confinement, les Français ont massivement mit de côté.
Selon une note de la Banque de France, ils auraient épargné plus de 175 milliards d'euros entre début 2020 et fin 2021. Un surplus qui correspond à la « différence entre les flux (...) observés et [ceux] qu'on aurait obtenus en prolongeant la tendance pré-Covid », précise la Banque de France.
Une épargne massive durant les périodes de confinement
Sans surprise, la Banque de France remarque que presque 80 % de cette « surépargne Covid » a été constitué durant trois périodes, toutes marquées par des confinements. Il s'agit du deuxième et du quatrième trimestre 2020 ainsi que du premier semestre 2021.
Dès 2021, une décélération a cependant été observée : l '« accumulation s'est poursuivie en 2021, mais de façon de moins en moins importante au fil des trimestres : [le surplus] ne s'est ainsi accru que de 12 milliards d'euros au second semestre 2021, après 40 milliards au premier semestre », détaille ainsi l'institution.
318 milliards sur deux ans
Au total, le flux d'épargne financière total sur deux ans, qui comprend également l'épargne constitué sans la crise, est évalué à 318 milliards d'euros. Soit 184 milliards en 2020 et 134 milliards en 2021. Des chiffres dans tous les cas bien plus élevés que ceux constatés durant la pandémie. À titre de comparaison, ce chiffre était de 67 milliards pour l'année 2019.
Malgré le ralentissement de début 2021, la dynamique pourrait bien reprendre de plus belle. La Banque de France à déjà observé des dépôts importants en janvier 2022. Ils s'élèvent à 7,8 milliards pour le premier mois de l'année.
La hausse du taux de rémunération du livret A et du LDDS pourrait bien être à l'origine de cette nouvelle remontée de l'épargne.