Faits divers. Elle escroque ses collègues et détourne près de 43.000 euros en crédit conso
Au sein d'une entreprise à Louviers, en Normandie, une femme a abusé de la confiance de ses collègues. Elle a utilisé l'identité de ceux-ci afin de contracter des crédits à la consommation à hauteur d'environ 43.000 euros, entre 2013 et 2014. Elle vient donc d'être condamnée pour ces actes.
Elle a utilisé les relevés d'identité bancaire et les bulletins de salaire de plusieurs salariés pour souscrire des crédits à la consommation.
"J'aurais dû réfléchir aux conséquences pour moi et... pour les autres". Ces quelques mots résonnent comme une profession de foi. Pourtant, cette jeune femme s'est présentée au tribunal de grande instance d'Evreux (Eure) pour s'expliquer de ces actes. Les griefs reprochés à cette habitante de la petite ville de Pont-de-l'Arche (Eure) sont la falsification de documents, usage de faux et escroquerie. Le tout sur une période de près de deux ans, de février 2013 à novembre 2014.
Des faux dossiers de crédit conso constitués avec l'identité de ces collègues
Réputée pour être sage et inspirant la confiance, elle a utilisé les relevés d'identité bancaire et les bulletins de salaire de plusieurs salariés de l'entreprise où elle travaillait, pour souscrire des crédits à la consommation. Des actes facilités par son poste au service de paie et chiffrés à hauteur d'environ 43.000 euros. L'escroquerie a été découverte par un organisme de crédit, alerté par une des victimes. Cette dernière refusait catégoriquement de rembourser une somme qui ne lui avait été jamais prêtée.
"En raison d'un crédit auto contracté avec mon ex, j'ai été fichée à la Banque de France et je ne pouvais pas acheter de maison. Je me suis dit que j'allais rembourser. Et puis je me suis retrouvée seule", a-t-elle expliqué à la barre pour justifier ses actes. Le parquet souligne un trait de caractère des plus surprenants chez l'accusée, la décrivant comme "à la limite de l'arrogance" évoquant les faits avec "beaucoup de détachement".
"Madame est une délinquante, elle ne semble pas en avoir pleinement conscience"
Les avocats de la partie civile vont plus loin encore pour expliquer le comportement de cette femme. "J'ai l'impression qu'elle ne prend pas conscience de la réalité des faits. Je pense aussi qu'elle a eu un train de vie élevée. Se faire prendre ses données personnelles est extrêmement désagréable", précise un avocat. En effet, c'est ici le plus gros problème de cette histoire. Certaines victimes se sont retrouvées interdit bancaire et tous leurs projets ont été annulés. Ils demandent donc réparation de manière financière mais aussi morale.
Une demande entendue par le parquet d'Evreux puisque la trentenaire a été condamnée à deux ans de prison avec sursis. Elle devra également verser plus de 20.000 euros aux organismes de crédit, 2.300 euros de préjudice moral aux victimes et 600 euros pour les frais de justice des différentes parties. Le parquet précise d'ailleurs : "Madame est une délinquante, elle ne semble pas en avoir pleinement conscience".
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