Fintech. Fidor Bank va se déployer en France cette année
Dans un plan de transformation digitale qui prévoit notamment de fermer 400 agences, le groupe BPCE prévoit de lancer dans l'Hexagone Fidor Bank, une banque mobile allemande qui a fait ses preuves Outre-Rhin.
Fidor Bank s'appuie déjà sur une communauté de 350.000 membres
Après avoir connu un franc succès en Allemagne, la banque mobile Fidor va débarquer en France cette année. Dans une interview accordée aux Echos, François Pérol, président du directoire de BPCE (maison mère de Fidor Bank), donne un rôle clef à sa start-up dans le plan de transformation digitale de l'organe rassemblant les réseaux des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne. Un plan qui prévoit notamment de fermer 400 agences et d'accélérer les ventes à distance du groupe.
"Nous voulons étendre son modèle de banque communautaire qui a fait son succès en Allemagne à la France et à d'autres marchés européens.", affirme-t-il au journal économique, sans mentionner le risque de se confronter à un concurrence plutôt active (Boursorama Banque, ING Direct, Orange Bank...). "Par ailleurs, nous voulons capitaliser sur la plate-forme technologique de Fidor qui fournit des briques de services bancaires à d'autres partenaires en marque blanche", ajoute-t-il.
Une communauté de client/conseiller de 350.000 membres
Créée en 2009, la fintech Fidor a développé "un modèle relationnel de rupture", explique le communiqué du groupe BPCE faisant part de la signature d'un accord portant sur l'acquisition de la banque digitale allemande en juillet 2016. Celui-ci explique que la proposition de Fidor repose sur une "expérience client innovante", elle-même basée sur la participation active des 350.000 membres de la communauté, s'improvisant conseiller le temps de dépanner un client dans le besoin.
Loin des offres proposées par les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires, l'offre de Fidor est "100% mobile, 100% communautaire. Son public est jeune, adepte des nouvelles technologies et des réseaux sociaux", analyse François Pérol. "Je ne veux pas faire de projections, mais il y a un intérêt pour ce type d'offres et il est très important que le groupe BPCE ait la capacité de lancer un modèle disruptif à côté de ses réseaux de banque traditionnelle.", poursuit-il.
Preuve d'un ancrage fort dans sa communauté, les jeux concours organisés par Fidor sur ses pages Facebook et la manière dont elle a procédé pour moduler le taux d'intérêt de son livret d'épargne : la start-up l'avait, en effet, étalonné en fonction du nombre de mentions "j'aime" obtenus. Une première dans le petit monde de la fintech.