Fintech : les investissements mondiaux en baisse, le marché européen se redresse
Au niveau mondial, les investissements dans les start-ups de la finance sont au ralenti. Une tendance qui permet à la France et aux autres pays du marché européen de tirer leur épingle du jeu.
Les investissements mondiaux dans les fintechs sont au ralenti
Les fintechs n'auraient-elles plus le vent en poupe en ce qui concerne les investissements ? Au premier trimestre 2017, ceux-ci ont atteint 3,2 milliards de dollars selon le dernier rapport The Pulse of Fintech – Q1 2017, publié par le cabinet KPMG, alors qu'ils étaient de 4,5 milliards au trimestre précédent et 7 milliards un an auparavant, sur la même période.
Si ce montant concerne les investissements en capital-risque, en capital-développement et les opérations de fusion-acquisition, cette tendance à la baisse s'applique également sur le volume des opérations. Avec 260 affaires conclues au cours du premier trimestre 2017, les fintechs connaissent une baisse de leur activité de 5% par rapport au trimestre marquant la fin de l'année 2016.
"Après une année 2016 relativement bonne, marquée par des deals importants, l'année 2017 démarre plus modestement. (...) Le trend global en 2017, c'est que les fintechs déjà établies et les investisseurs cherchent à faire croître le volume d'activité (couverture géographique ou nouveaux services)." détaille Fabrice Odent, associé KPMG, responsable des activités financial services.
Le continent asiatique au ralenti
Pour ce qui est des investissements en capital-risque uniquement, les start-ups de la finance ont bénéficié d'un montant observé de 2,3 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année. Une injection plus faible que celle de 2015 et du début 2016. "Enfin, cette année, les alliances et les partenariats entre fintechs et acteurs traditionnels devraient également se poursuivre", commente Fabrice Odent.
Comment expliquer ce ralentissement au niveau mondial ? Habitué aux grosses opérations, le continent asiatique n'a pas été aussi performant qu'à l'accoutumé. Le marché européen a évolué à contre-courant : 880 millions de dollars investis, 89 deals réalisés et un record atteint pour une enveloppe globale de 610 millions de dollars concernant les investissements en capital-risque.
Les opérations européennes les plus marquantes :
- iZettle, 175 ,2 millions de dollars levés
- Atom Bank, 103,6 millions de dollars levés
- BillPay, 64,7 millions de dollars
- Raisin, 31,9 millions de dollars
- SolarisBank, 28 millions de dollars
Tout comme la tendance propre au Vieux Continent, le marché tricolore connaît également de bonnes performances. S'il ne place pas de fintech dans ce top 10, les start-ups financières de l'Hexagone ont néanmoins attiré 50 millions de dollars d'investissement et 14 opérations. Les plus marquantes sont celles de Famoco, avec 1 millions d'euros et Bankin', avec 8,7 millions.
"Le nombre de transactions conclues au 1er trimestre 2017 est le plus important que la France ait connu, et la valeur des deals est la plus haute depuis celle enregistrée début 2016", témoigne Mikael Ptachek, senior manager KPMG, spécialiste de la fintech.
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