Mal connu des Français, le mot "fintech" est encore confondu avec "fitness"
Si le terme désignant les jeunes pousses de la finance est encore peu médiatisé, ce n'est pas pour autant que les services qu'il recouvre ne sont pas déjà bien ancrés dans les habitudes d'une certaine clientèle.
83% des Français ne connaissent pas le mot "fintech"
Fintech et Fitness, deux termes qui n'ont pratiquement rien en commun, et pourtant confondus par certaines personnes (sur un échantillon de 2.000) qui ont répondu à un sondage Harris Interactive pour Deloitte, dévoilé par Les Echos. Ce dernier note ainsi que 83% des 18-70 ans ne connaissent pas la définition du terme utilisé pour définir les jeunes pousses alliant les nouvelles technologies et les services financiers.
Parmi ce panel de consommateurs sondés, 26% déclarent pourtant se servir d'un comparateur de prix et de services, alors que 15% précisent utiliser des sites spécialisés dans le transfert d'argent ou dans la tenue de cagnottes participatives en ligne. Deux chiffres qui traduisent une réception positive des clients aux innovations de la finance numérique, prouvant d'autre part, que les banques ne font pas le mauvais choix en développant les partenariats avec ce type de start-up.
Une clientèle jeune et diplômée
Le sondage fait également le point sur le profil type du client intéressé par ces nouveaux services : un public jeune, diplômé et généralement installé dans les centres urbains. Une clientèle qualitative donc, qui n'aurait pas de problème à payer un service qui lui sert, mais qui ne connaît pas forcément le terme relatif au domaine dans lequel elle consomme ses services financiers.
Afin de certifier le potentiel des fintechs vis-à-vis du grand public, le sondage va plus loin, en identifiant que 64% des consommateurs sont intéressés par "l'assurance habitation connectée", et 63% par l'agrégation de contrats d'assurances, un autre type de service, lié à l'assurance ; l'InsurTech.
Toujours selon le sondage, 25% des clients interrogés auraient "envie" de quitter leur établissement bancaire actuel pour souscrire à un nouveau service. D'autre part, 44% souhaiteraient "renforcer" la relation qu'ils entretiennent avec une banque ou un assureur prêt à mettre en oeuvre ce genre d'innovations.
De leur côté, les fintechs, qui bousculent clairement les habitudes, ont tout intérêt à travailler main dans la main avec les acteurs classiques du marché puisqu'elles manquent encore cruellement de "notoriété et de capital confiance" notent nos confrères des Echos.
