Les Français recourent de plus en plus aux découverts bancaires
Avoir un compte courant dans le rouge deviendrait presque une banalité pour les Français. Selon les chiffres de la Banque de France, les découverts bancaires représentaient environ 7,5 milliards d'euros à la fin du mois de juin 2015.
A la fin du deuxième trimestre, les Français étaient débiteurs d'environ 7,6 milliards d'euros
Une fin de mois difficile, des vacances plus chères que prévues, Noël... Un compte courant a vite fait de basculer dans le rouge. Pour de plus en plus de ménages français, le découvert bancaire, loin d'être un complexe, serait même devenu une pratique courante.
A la fin du deuxième trimestre, si l'on additionne les découverts des comptes courants des Français, ils se sont rendus débiteurs de plus de 7,6 milliards d'euros, rapporte la Banque de France. Ces chiffres sont les plus élevés depuis la création de ces statistiques en 1993.
Pour un découvert les agios sont en moyenne de 10,2 %
Les établissements bancaires se frottent les mains d'une telle banalisation du découvert bancaire. Les banques ont en effet de quoi se réjouir quand on sait que les taux d'intérêts prélevés à l'occasion d'un découvert (les agios) sont en moyenne de 10,2 %. Des taux supérieurs à ceux des crédits à la consommation, desquels les Français se sont pourtant détournés.
Selon la Banque de France, les encours aux crédits renouvelables, dits « revolving », continuent de dégringoler. A la fin du mois de juin, ils s'établissaient à 20,2 milliards d'euros, soit 2 milliards de moins qu'en juin 2014.
Cela s'explique en partie par la loi Lagarde de 2008, qui visait à davantage encadrer les crédits renouvelables. En conséquence les Français, se sont repliés vers des nouvelles façons d'emprunter telles que le découvert. Une solution de facilité mais avec laquelle il vaut mieux rester prudent, car la note peut très vite devenir salée au moment de rembourser.