HSBC pourrait céder son réseau d'agences bancaires en France
La banque internationale, présente dans près de 80 pays, serait sur le point de vendre sa filiale française de banque de détail.
La banque HSBC est implantée en France depuis 2000.
Tout a commencé il y a quelques jours, dans les colonnes du Wall Street Journal. Le 11 septembre dernier, le célèbre quotidien économique américain s'apprêtait à agiter le monde financier avec une simple information. HSBC, le groupe bancaire international britannique, serait sur le point de se séparer de sa banque de détail française. Cette décision serait la première prise par le nouveau directeur général de l'entreprise, Noel Quinn, en poste par intérim depuis le départ de John Flint en août 2019.
3,5 % du chiffre d'affaires en France
Ce dernier avait quitté la direction du groupe, deux ans à peine après sa nomination, dans un contexte économique international particulièrement difficile, notamment marqué par les incertitudes liées au Brexit, par les tensions commerciales sino-américaine, mais aussi, par la contestation à Hong Kong, ville d'origine de la « Hongkong and Shanghai Banking Corporation ».
C'est donc près de 300 agences qui pourraient être vendues dans les mois à venir, 20 ans après l'arrivée de cet acteur international sur le marché français. En 2000, HSBC rachète la banque Crédit commercial de France (CCF) et s'implante dans le paysage financier du pays, pour, au final, peser près de 2 % de part de marché en termes de dépôts et de crédits aux particuliers en 2019. La France représente alors 3,5 % du chiffre d'affaires de la banque, avec près de 10.000 personnes employées sur le territoire, dont 3.000 dans la filière concernée par l'éventuelle vente. Pourtant, HSBC France a perdu près de 55 millions d'euros en 2018 dans le domaine de la banque pour les particuliers et de la gestion de patrimoine.
Une réorientation vers l'Asie
HSBC resterait cependant loin de quitter totalement l'Hexagone, en y maintenant, malgré la vente de sa banque de détail, ses activités de banque de financement et d'investissement. D'ailleurs, la France n'est pas la seule zone concernée par le repli d'HSBC, puisque près de 2 % des employés – notamment des cadres – pourraient tout simplement voir leur emploi supprimé dans les mois à venir. La banque a en effet pour stratégie de réorienter son activité vers l'Asie, avec un plan de 15 milliards de dollars (13,6 milliards d'euros), avec l'ambition affichée de miser sur les nouvelles technologies et les métiers de la banque de demain pour créer, selon la société, « la banque du futur ».
Précision importante, toujours selon le Wall Street Journal, le potentiel repreneur des activités cédées par HSBC ne serait autre qu'une banque française, dont le nom reste encore inconnu. Toutes ces informations doivent cependant être considérées avec prudence. En effet, dès le lendemain de la publication de l'article par le quotidien américain, la direction de HSBC France a démenti en interne ce qu'elle considère comme des « rumeurs ». Affaire à suivre.