Immobilier : des banques toujours plus méfiantes
Au vu des conditions actuelles, les banques ont tendance à durcir leurs critères pour accorder des crédits immobiliers.
Et si contracter un prêt immobilier (re)devenait un chemin de croix ? Fin 2019, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) demandait aux banques de durcir les conditions d'octroi de leurs crédits immobiliers. Ainsi, il devenait très compliqué d'emprunteur avec un endettement supérieur à 33% et une durée supérieure à 25 ans.
Au vu d'un environnement de taux historiquement bas, ces recommandations sont censées éviter une « surchauffe » du crédit immobilier qui pourrait mettre en danger aussi bien les banques que les emprunteurs. La crise sanitaire est ensuite venue renforcer cette méfiance. A tel point qu'aujourd'hui, l'apport personnel est redevenu un enjeu essentiel.
Difficile d'emprunter sans apport
Ainsi, l'apport personnel est redevenu une condition sine qua non à l'obtention d'un prêt immobilier.
À l'heure actuelle, la quasi-totalité des banques réclament un apport d'au moins 10 % de la valeur du bien immobilier pour mener à bien une demande de financement. Pour être certain d'obtenir son prêt, il faudra même parfois aller jusqu'à 20 %.
Des refus qui montent en flèche
Des sommes considérables, qui peuvent très vite s'avérer très importantes dans les plus grandes villes. Alors que le prix des biens ne cesse d'augmenter à Paris, le montant de l'apport augmente lui aussi en parallèle.
Ces sommes, toujours plus élevées, se révèlent parfois rédhibitoires, notamment pour les primo-accédants. Selon plusieurs courtiers, les refus de prêts se seraient multipliés lors de la dernière année. Tout en haut de la pile des dossiers refusés, on retrouve en priorité des primo-accédants, devant des demandes d'investissement locatif.