Immobilier : sera-t-il plus difficile d'emprunter en 2021 ?
Malgré des conditions d'octroi assouplies et des taux toujours bas, certains experts redoutent qu'il soit plus difficile d'emprunter en 2021. Explications.
Malgré la crise et une légère remontée en 2020, les taux sont toujours au plus bas en 2021. Sur le papier, c'est donc une bonne nouvelle pour les emprunteurs. Problème, certains experts redoutent qu'il soit possiblement plus difficile d'emprunter cette année.
Des difficultés à emprunter malgré les taux bas ?
Dans une vidéo, le directeur général de Crédit Logement, Jean-Marc Vilon concède pourtant que « les taux de crédit vont rester bas », il explique qu'en « 2021, on profitera toujours de cet effet positif ». Pour rappel, le niveau moyen des taux était de 1,17 % en décembre dernier selon le baromètre Crédit Logement/CSA.
Pourtant, la crise aurait pu gravement compliquer les choses. Mais malgré une légère remontée des taux t durant les premiers mois de l'épidémie, ils sont vite redescendus.
Reste que la crise n'a pas été sans conséquences, les banques ont accordé beaucoup moins de prêts immobiliers l'an passé (-18,1 %). Jean-Marc Vilon estime pour sa part que si « il n'y pas eu d'effondrement du marché, il y a eu un gros trou d'air et puis derrière on est reparti ».
Pour lui, cette résistance du marché prouve bien la fiabilité du secteur : « Ca a permis de démontrer une fois de plus qu'il n'y a pas de symptôme de bulle, il n'y a pas de financement excessif, il n'y a pas de spéculation, il n'y pas d'emballement généralisé sur le marché immobilier » explique-t-il.
Une situation loin d'être idyllique
Malgré cela, la situation est loin d'être idyllique. En effet, cette situation bénéficie avant tout aux meilleurs profils.
Avant la crise, les banques consentaient à des apports moins importants. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Malgré l'assouplissement des conditions d'octroi, les règles restent très contraignantes pour les banques et les emprunteurs.
Ainsi, l'apport est aujourd'hui un élément très important dans le financement d'un dossier. Une condition pas favorable aux jeunes ou aux ménages plus modestes. Alors 2021 sera-t-il marqué par un recul encore plus important des transactions ? Seul le temps nous le dira.