Immobilier : les Français achètent pour transmettre
Une étude de HSBC montre la singularité des priorités des Français en termes d'acquisition immobilière par rapport au reste du monde.
Etre propriétaire est-il un signe de réussite ? Il s'agit de l'une des questions à laquelle l'étude, The Value of Home réalisée par Kantar TNS pour HSBC, essaie de répondre. Dans les dix pays sondés, les propriétaires de biens immobiliers sont d'accord, tant sur le plan individuel (66 %) que vis-à-vis de l'entourage (49 %). Toutefois, moins de Français estiment qu'il s'agit d'un signe de réussite : 59 % individuellement et surtout seulement 27 % d'entre eux pensent qu'acheter un bien immobilier est une preuve de réussite pour son entourage. A contrario, en Malaisie, les chiffres s'élèvent respectivement à 79 % et 67 %.
En France, le sentiment des propriétaires qui domine est la source de fierté que constitue la capacité à transmettre son bien : 68 %, ce qui en fait « l'un des pays dans lesquels la symbolique de transmission du bien immobilier revêt le plus d'importante » note l'étude.
Difficulté à devenir propriétaire
Dans la totalité des pays sondés, l'accès à la propriété semble plus difficile qu'auparavant. Ainsi, 58 % des Français estiment qu'ils ont dû ou devront travailler plus dur que leurs parents pour acquérir un bien immobilier. C'est en Asie que ce sentiment est le plus présent : 95 % des sondés taiwanais et 90 % des sondés chinois déclarent être d'accord avec ce sentiment. Paradoxalement, la majorité des personnes sondées (62 %) pensent être plus riches que leurs parents au même âge ; ce chiffre tombe à 50 % pour les Français.
Exception française
Toujours selon l'étude, 40 % des propriétaires sondés déclarent vouloir réaliser un nouvel investissement dans un bien immobilier d'ici 5 ans. Les Chinois et Singapouriens se situent nettement au-dessus de la moyenne avec 59 % et 53 %. Tandis que la France est le pays où le moins de propriétaires (27 %) déclarent vouloir devenir secundo-accédant.
De plus, parmi ceux qui veulent acheter un second bien, 31 % déclarent « vouloir capitaliser sur la valeur acquise par leur bien initial pour réaliser un nouvel investissement immobilier ». L'étude conclut que cet argument est en tête des raisons financières invoquées pour tous les pays sondés à l'exception de la France (13 %).