Immobilier : l'importance stratégique des visites virtuelles
Alors que les agents immobiliers ne peuvent pas faire visiter de logement pendant le confinement, les visites virtuelles se retrouvent au coeur de la stratégie des agences.
Alors que les agents immobiliers ne peuvent pas faire visiter de logement pendant le confinement, les visites virtuelles se retrouvent au coeur de la stratégie des agences.
Au 31 décembre, nous pourrions avoir vécu plus d'un tiers de l'année sous le régime du confinement. Une situation évidemment très problématique pour de nombreux secteurs, notamment celui de l'immobilier.
Depuis le début de cette seconde période de confinement, des mesures ont été prises afin de ne pas bloquer les transactions (offices notariaux ouverts, banques et courtiers opérationnels, etc). Pourtant, les visites de logements restent toujours interdites pour le moment. Afin d'éviter un nouveau coup d'arrêt, les agents immobiliers tentent donc de trouver des solutions. Parmi elles, les visites virtuelles.
Les visites virtuelles, une alternative crédible
Bien que ce type de visites ne fasse pas encore l'unanimité, les visites virtuelles pourraient bien avoir un rôle important durant cette seconde vague.
Selon une étude de PAP, les annonces virtuelles enregistrent 67 % de consultations supplémentaires par rapport aux autres. De plus, le nombre de contacts pris est supérieur de 76 % lorsqu'il s'agit d'un bien où une visite virtuelle est possible. Globalement, l'étude révèle qu'un bien avec visite virtuelle est plus rapidement vendu (22 jours), qu'un bien sans ce type de visite (37 jours).
Du côté des acquéreurs, l'étude de PAP indique que 38 % des locataires sondés se disent prêts à signer un contrat de location sans visite physique. De même, une part similaire se dit même prête à renoncer à l'état des lieux en se basant sur la visite virtuelle.
Ceci étant, il convient de nuancer quelque peu ces propos. Une autre étude menée cette fois par Opinion Way pour Se Loger indique que 84 % des Français sondés ne sont pas prêts à acheter ou louer un bien sur la base d'une visite virtuelle uniquement. Sans surprise, les plus jeunes seraient les plus enclins à s'engager après une visite en visio (28 %).
De meilleures perspectives ?
Face aux contraintes imposées par le confinement, ces visites pourraient en tout cas contribuer à ce que le secteur de l'immobilier résiste mieux à cette seconde vague.
Selon l'étude PAP, le marché pourrait mieux résister que lors du premier confinement. Elle explique notamment que plus de 85 % des acheteurs et plus de 82 % des locataires ont continué à chercher un logement sur le site lors de la première semaine de confinement.
Des chiffres bien supérieurs à ceux de la première semaine du premier confinement (respectivement 47 % des acheteurs et 42 % des locataires). Une conséquence directe des visites virtuelles ? Difficile de l'affirmer pour le moment, pour autant, l'alternative qu'elles apportent semble en séduire plus d'un...