Immobilier : des prix en baisse en 2021 ?
Alors que l'augmentation des prix a ralenti au troisième trimestre, les prix vont-ils reculer en 2021 ? Certains experts estiment que oui.
Et si la crise se traduisait par une baisse des prix immobiliers ? Pour l'instant difficile d'être catégorique à ce sujet.
Néanmoins, les derniers chiffres révélés par les notaires et l'INSEE dévoilent un ralentissement de la hausse des prix des biens immobiliers. Une tendance qui pourrait bien se poursuivre en 2021 a en croire l'agence de notation Moody's, qui table sur une baisse des prix d'environ 2 % l'an prochain.
L'impact de la crise
Malgré cette accalmie, il faut avant tout rappeler que les prix des logements continuent, pour le moment, d'augmenter. Cette hausse, constante depuis plusieurs années, est d'ailleurs illustrée par le cas de Paris où le prix du mètre carré a dépassé, depuis l'an dernier, le seuil symbolique des 10 000 euros.
Depuis, la crise sanitaire est passée par là. Pour le marché immobilier, cela s'est traduit par une baisse significative des ventes à la suite du confinement mis en place au printemps dernier. Un ralentissement qui devrait être accentué par le second confinement. Reste à savoir si cela aura un impact sur les prix.
Un ralentissement qui ne signifie pas forcément une baisse
Ainsi, les chiffres dévoilés par l'INSEE en début de semaine indiquent une progression des prix de 5,2 % durant le troisième trimestre (qui correspond à l'été 2020). Une augmentation moins importante que celle du trimestre précédente (5,6 %).
Ce phénomène touche aussi bien la province que l'Ile-de-France. Néanmoins, cette distinction ne prend pas en compte les différences qui peuvent exister entre les campagnes, les petites villes et les grandes métropoles.
Dans les faits, difficile de tabler aujourd'hui sur une véritable baisse des prix. Si elle se concrétise comme le prophétise l'agence de notation Moody's, il faudra patienter de longs mois avant de pouvoir effectivement la constater.
Selon l'agence de notation, l'immobilier suit généralement la croissance économique. Avec un recul de 10 % du PIB en raison de la crise, une baisse des prix devrait donc très probablement se produire.
Une baisse qui ne bénéficierait pas à tous
Reste que, même en cas de baisse, celle-ci ne profiterait pas à tous. En effet, si les logements seront de-facto plus abordables, certaines catégories sociales pourraient avoir du mal à en profiter.
Pour Vincent Allaire, expert de l'agence Moody's : « C'est la première fois qu'une crise affecte les gens de manière aussi différenciée », il ajoute également que « les secteurs (...) les plus affectés sont ceux qui emploient des employés aux revenus les plus modestes et les plus jeunes ». Selon lui, ce sont ces catégories qui auront le plus de mal à emprunter.
Une situation d'autant plus difficile que, depuis plus d'un an, les autorités financières somment les banques de durcir les conditions d'accès au crédit immobilier.