Immobilier : remontée des prix, des taux... les acheteurs passent la seconde
Selon la 21eme vague de l'observatoire du moral immobilier Logic-immo publié ce jeudi, 2017 devrait être une année dynamique, avec des conditions d'achat favorables, avec des taux d'intérêt très bas, qui rendent positive la perception qu'ont les acheteurs du marché immobilier.
Immobilier : selon l'Observatoire Logic-immo, les futurs acheteurs passent en « mode accéléré »
1.780 personnes ayant un projet d'achat d'ici à 1 an ont été interrogés pour cette étude du portail d'annonces immobilières Logic-immo. Alors que le contexte électoral ne semble pas avoir d'impact sur leurs projets immobiliers, une éventuelle remontée des prix et des taux de crédits font passer les acheteurs en "mode accéléré".
En janvier 2017, l'écart entre le nombre d'acheteurs (3 millions) et le nombre de vendeurs (2 millions), se creuse. Leur infériorité numérique permet notamment aux vendeurs une plus grande marge de négociation. Ainsi, 42% des futurs acquéreurs interrogés pensent que les prix vont augmenter dans les 6 mois.
Les taux bas, première raison pour se lancer dans un projet immobilier
"Le moral des acquéreurs est au rendez-vous" a stipulé Stéphanie Pécault, Responsable des Etudes chez Logic-immo. En effet, 79% d'entre eux pensent que c'est le bon moment d'acheter, contre seulement 40% en 2012. Une vision optimiste et dynamique du marché qui s'explique notamment par la pratique de taux d'intérêt bas, attractifs pour 83% des futurs acheteurs.
En 2017, pour près de la moitié des futurs acheteurs (49%), la première raison de se lancer dans un projet immobilier est de bénéficier de ces taux avantageux, considérés comme "l'oxygène du marché". Alors qu'un an plus tôt, les personnes interrogées disaient d'abord investir dans l'immobilier pour devenir propriétaire.
Cependant, 76% envisagent l'augmentation de ces taux d'intérêt sur les 6 prochains mois, soit une hausse de 33 points par rapport à 2016. Du fait de cette prévision, "les acheteurs passent en mode accéléré" résume le communiqué.
"Avec le ressenti d'une hausse des prix et des taux d'intérêt... les acquéreurs en 2017 ont le sentiment de bénéficier d'un moment de grâce et sont beaucoup plus pressés qu'ils ne l'étaient 1 an plus tôt", a expliqué Stéphanie Pécault lors du point presse.
La campagne électorale : un facteur sans impact ?
Plus des trois quarts des interrogés (77%) en 2012 étaient déjà "hermétiques" au contexte électoral. En 2017, 79% affirment n'être pas impacter par la campagne, 58% avouent même ne pas suivre les programmes des candidats en matière d'immobilier.
"Pour beaucoup, leur projet est bien avancé et ne saurait ainsi être impacté par de futurs revirements politiques", a expliqué Mme Pécault. Elle ajoute que "certains considèrent que le monde politique ne régit pas tout et surtout pas le désir de devenir propriétaire. Enfin, beaucoup sont sceptiques sur les promesses des candidats et l'impact politique sur l'immobilier".
L'issue de l'élection, ainsi que l'évolution des taux et des prix auront néanmoins "leur rôle à jouer dans les mois à venir et leur influence sur la perception des acquéreurs immobilier", a conclu Stéphanie Pécault.