Immobilier : les résidences secondaires intéressent de nouveau
Dans un contexte économique plutôt favorable, les Français portent de plus en plus leur attention sur les secondes habitations. Mais la fiscalité ou encore le coût d'entretien dissuadent toujours une partie des intéressés.
La France est le pays européen qui compte le plus de résidences secondaires – plus de 3 millions – selon l'Insee. Yann Jéhanno, président du réseau Laforêt, nuance : « après des années difficiles, le marché des résidences secondaires se porte mieux, bénéficiant de la bonne santé du secteur immobilier en général. Très prisé par les Français, il retrouve des couleurs grâce notamment aux taux d'intérêt toujours très bas ».
La mer attire 44% des Français
Selon une étude récente réalisée par Laforêt avec l'Ifop, 44 % des Français opteraient pour une résidence en bord de mer tandis que 22 % préfèreraient la campagne. Ces acheteurs potentiels vivent la plupart du temps en ville et ont des envies de nature. Il s'agit justement du marché qui a perdu de sa valeur ses dix dernières années : baisse de 20 à 30 %. Le regain d'intérêt survient quand les biens sont de qualité, à proximité d'une grande ville et que cette dernière est munie d'un bon réseau de transport.
La montagne comme marché de niche
En troisième position arrivent les maisons en montagne avec 13 %. Elles sont surtout prisées par les adeptes de ski ou des sports dits « outdoors » explique Yann Jéhanno. Ce dernier ajoute : « utilisés quelques semaines par an, ces biens doivent donc présenter une bonne rentabilité locative pour compenser le faible taux d'occupation par les propriétaires et couvrir les charges ». En ville (12 %) et à l'étranger (7 %) sont les deux dernières réponses qui complètent le classement.
Le poids de la fiscalité
Toujours selon l'enquête, la fiscalité est la raison principale (38 %) qui freine les Français à acheter une résidence secondaire. Le sondage met en avant le fait que 12 % d'entre eux se sentent limités par le remplacement de l'impôt de solidarité sur la fortune par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Ensuite, ce sont les coûts d'entretien qui dissuadent le plus les sondés (34 %). L'étude justifie que les futurs acquéreurs recherchent des biens avec jardin. Or, avoir un terrain nécessite un entretien des parties extérieures comme le taillage des haies ou encore de maintenir en bon état de clôtures ou de portails. Enfin 16 % déclarent ne pas avoir envie de venir toujours au même endroit et préfère donc des locations de type Airbnb.
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