La Fête des voisins, un manque de popularité trompeur

Timothée Talbi 28 Mai 2018 17:32

Depuis l'an 2000, la Fête des voisins est une manifestation populaire organisée chaque année lors du dernier week-end de mai à travers toute la France et destinée à créer des liens et les renforcer entre les habitants d'un même voisinage. Si le succès de cette initiative semble décroître au fil des années, cette évolution ne témoigne pas de la réelle nature des relations entre voisins français.

La Fête des voisins, un manque de popularité trompeurMalgré le succès de plus en plus mitigé de la Fête des voisins, les relations entre ces derniers ne sont pas systématiquement mauvaises pour autant.

Cette année, la Fête des voisins a eu lieu le vendredi 25 mai. À  cette occasion, le spécialiste des prix pour la construction d'une maison neuve, Budget-maison.com, a publié une étude ayant pour sujet les rapports qu'entretiennent les Français entre voisins.

Cette enquête vient partiellement contredire le précédent baromètre Qualitel qui attestait qu'une grande majorité des Français (85% d'entre eux plus précisément) s'entend bien avec son voisinage. Ce compte-rendu de l'institut de sondage Ipsos a toutefois évoqué les sources de litiges pouvant survenir entre voisins avec en tête le bruit, qu'il soit de jour ou de nuit. De même, près d'un Français sur trois rencontre des problèmes dus au stationnement de son voisinage, ce ratio atteignant 42% des occupants d'appartements et même plus de deux tiers des 15% de Français considérant que les relations avec leur voisinage sont mauvaises.

Le désintérêt vis-à-vis de la Fête des voisins n'est pas significatif

Alors que la plupart des Français (84%) est au fait de l'existence de la Fête des voisins, à peine un sur cinq y participe d'après les résultats fournis par Budget-maison.com. L'argument qui revient régulièrement pour justifier cet échec relatif est la peur d'une éventuelle détérioration des relations avec son voisin à terme en cas de proximité accrue. Il est en effet mobilisé par 58% des sondés.

Ces querelles ont des raisons diverses et variées allant de voisins bruyants ou impolis à des parties communes non respectées en passant par des animaux de compagnie envahissants. Dans 70% des cas, des conflits directs sont survenus dont près de la moitié s'est soldée par le dépôt d'une main courante, voire d'une plainte.

Cependant, les situations de vivre-ensemble optimal semblent nombreuses. La moitié des interrogés apprécient le fait d'avoir un voisin serviable et une proportion similaire admet partager des moments de convivialité avec leur voisinage. À  titre d'exemple, plus d'un sondé sur trois a déjà partagé un apéritif avec un voisin. Ces cas d'entente apparaissent dans les appellations inter-voisins. Un sur deux utilise directement le prénom tandis que presque un sur cinq se permet d'employer un surnom.

>> Pour aller plus loin : VIE PRATIQUE : le bailleur se doit d'intervenir en cas de troubles du voisinage

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